Le pétrole ouvre en baisse à New York, inquiétudes sur les stocks de produits raffinés
Vers 13H10 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, reculait de 56 cents à 47,63 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché du pétrole est tiré vers le bas par l'essence et le diesel, comme les statistiques de l'API (American Petroleum Institute) ont montré une hausse à l'ampleur inattendue des réserves de produits dérivés", a expliqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Les estimations de la fédération privée API, publiées mardi après la clôture, précèdent les chiffres plus complets et jugés plus fiables du DoE devant être dévoilés mercredi vers 14H30 GMT.
Ces craintes concernant les stocks de produits raffinés ont éclipsé le reflux des stocks de brut décrit par l'API et remis les cours sur la trajectoire morose qu'ils connaissent depuis la réunion entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs le 25 mai.
"Nous voyons les raffineurs traduire une situation d'excès d'offre de pétrole brut en une situation d'excès d'offre de produits raffinés", a commenté Andy Lipow.
Les raffineries américaines tournaient ces dernières semaines à des cadences exceptionnellement élevées.Pour la semaine achevée le 2 juin, les analystes tablent sur une baisse de 3 millions de barils pour les réserves de brut, une hausse de 900.000 barils pour les réserves d'essence, et une hausse de 500.000 barils des réserves de produits distillés, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
Au Moyen-Orient, le groupe jihadiste Etat islamique a revendiqué son premier attentat en Iran, deuxième producteur de brut de l'OPEP.
Cette attaque s'ajoute à un contexte déjà tendu dans cette région riche en pétrole. Plusieurs pays arabes, emmenés par l'Arabie saoudite, ont rompu avec le Qatar, l'un des plus petits producteurs de brut de l'OPEP, l'accusant de soutenir le terrorisme et lui reprochant de se rapprocher de Téhéran.
"Je ne vois pas ces troubles avoir un impact sur l'offre de pétrole", a avancé Andy Lipow.
Au cours des dernières séances, les analystes se sont interrogés sur les conséquences que ces tensions dans le Golfe pouvaient avoir sur la cohésion de l'OPEP.
Le cartel est engagé dans un processus de réduction de sa production jusqu'en mars 2018 dans le but de résorber l'excès mondial de pétrole afin de faire remonter les cours.
"Le Qatar a l'intention de respecter ses obligations issues de l'accord de réduction de la production", ont estimé les experts de Commerzbank dans une note.
(c) AFP