Le pétrole rebondi, optimisme sur les stocks américains
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a progressé de 79 cents, à 48,19 dollars, sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 65 cents, à 50,12 dollars, sur le contrat pour livraison en août à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les chiffres officiels hebdomadaires publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE) seront précédés comme d'habitude par les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API), mardi après la clôture.
"Il y a des attentes pour une nouvelle semaine de baisse des stocks de brut", a commenté Gene McGillian.
Pour la semaine achevée le 7 juin, les analystes tablent sur un reflux de 3 millions de barils pour les réserves de brut, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
En revanche, ils anticipent une hausse de 900.000 barils pour les réserves d'essence et une hausse de 500.000 barils de celles de produits distillés.
Ces espoirs, ainsi qu'un dollar repartant à la baisse, ont permis au brut de repasser dans le vert en cours d'échanges mardi.
Cependant, Bob Yawger, de Mizuho Securities USA, prévenait: "s'il devait voir une hausse des stocks, on pourrait chuter à 45 dollars le baril".
La cohésion de l'OPEP fragilisée
Cela a déclenché une baisse des prix de 6% depuis le renouvellement de ce pacte le 25 mai.
Les interrogations sur l'impact de la crise diplomatique entre le Qatar, petit producteur de pétrole membre de l'OPEP, et cinq pays du Golfe emmenés par l'Arabie saoudite, membre dominant de ce cartel, sont un peu passé au second plan.
Le Koweit a entamé mardi une médiation entre les parties prenantes, l'Arabie saoudite et ses alliés ayant rompu leurs relations diplomatiques et fermé leurs frontières avec le Qatar, qu'ils accusent de "soutien au terrorisme".
Les experts de Commerzbank minimisaient l'impact pour l'instant d'une très hypothétique sortie du Qatar de l'accord de l'OPEP mais prévenaient: "si le Qatar lançait le mouvement, d'autres pays pourraient suivre".
"La réunion de l'OPEP ne remonte qu'à deux semaines et déjà les membres de l'OPEP se disputent", a de son côté relevé Bob Yawger avant de se demander "qu'est-ce qui s'est vraiment passé en coulisses?"
(c) AFP