Le pétrole baisse, débat sur l'impact du retrait des USA de l'accord climat
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 70 cents à 47,66 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après avoir longtemps entretenu le suspense, Donald Trump a annoncé jeudi la sortie des Etats-Unis de cet accord conclu en décembre 2015 dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
"En mettant les problématiques environnementales en veilleuse, les Etats-Unis soutiennent leur industrie des énergies fossiles, ce qui pourrait doper les extractions déjà florissantes de pétrole de schiste", ont détaillé les analystes de PVM.
Or, c'est justement le regain de ce pétrole de schiste qui dope la production américaine depuis l'automne.
A l'inverse, James Williams de WTRG estime que "rien de ce qu'a dit (le président américain) n'aura d'effet immédiat" sur le marché.
"La décision du président (Trump) ne change pas nos prévisions de consommation des Etats-Unis, car l'accord dépendait de la bonne volonté de ses participants et que Donald Trump n'avait de toute façon pas l'intention de l'appliquer", ont ajouté les analystes de Capital Economics.
En tout état de cause, cette annonce n'a rien fait pour améliorer l'humeur morose du marché depuis le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix autres producteurs le 25 mai.
Le cartel et ses partenaires ont sans surprise prolongé jusqu'en mars 2018 leurs quotas de production mais sans aller au delà ni les accentuer.
Les extractions américaines ont atteint 9,342 millions de barils par jour (mbj) fin mai selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE), ce qui représente une hausse de 6,5% depuis le début de l'année et anéantit une partie de la réduction de la production de l'OPEP et de ses alliés censée faire remonter les cours.
(c) AFP