Forte baisse du pétrole, inquiétudes sur les stocks
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a reculé de 1,34 dollar à 48,32 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 1,53 dollar à 50,31 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Du fait justement de ce jour férié supplémentaire lundi, la publication des données hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) sur l'offre et de la demande a été repoussée d'un jour à jeudi.
Les analystes tablent toutefois sur une baisse de 3 millions de barils des réserves de brut, de 1,5 million de barils pour les réserves d'essence, et de 700.000 barils pour les produits distillés, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
"Les prix ont baissé à la pompe ces derniers jours ce qui reflète probablement une forme d'excès de l'offre pour l'essence", a relevé Carl Larry.
Production libyenne
Sur le plan international, "les dernières nouvelles, c'est que la production libyenne semble repartir", a mis en avant John Kilduff de Again Capital.
La production libyenne est régulièrement perturbée par la guerre civile qui touche le pays et en avril les extractions sur le champ pétrolier d'al-Sharara avaient été temporairement arrêtées à cause du blocage d'un oléoduc acheminant le pétrole jusqu'à un port et une raffinerie à 50 km à l'ouest de Tripoli.
L'OPEP et dix autres producteurs dont la Russie ont sans surprise décidé la semaine dernière de d'étendre de neuf mois un premier pacte réduisant d'environ 1,8 million de barils par jour leurs extractions et devant initialement s'achever fin juin.
Les marchés ont été déçus de ne pas voir le cartel pétrolier et ses partenaires prolonger encore plus les quotas ou abaisser encore plus la production.
Les efforts consentis par l'OPEP et les autres producteurs se heurtent pour l'instant à une reprise des extractions de pétrole de schiste aux Etats-Unis et rendent plus difficile à atteindre un retour des stocks mondiaux de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années.
(c) AFP