Le pétrole baisse à New York, gagné par l'aversion au risque
Vers 13H05 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, cédait 53 cents à 48,54 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"L'incertitude est alimentée par ce qui se passe à Washington", a rapporté Gene McGillian, de Tradition Energy. "Je ne pense pas que ce soit ce qui influe le plus sur le marché du pétrole, mais cela contribue au sentiment négatif."
Certes, l'aversion au risque n'avait eu mercredi que "peu d'effet sur le marché pétrolier", comme le remarquaient les experts de Commerzbank, mais ils soulignaient que c'était "grâce à un affaiblissement du dollar qui compensait les effets négatifs pour le sentiment du marché".
Or, jeudi, le dollar, dont la force nuit au marché pétrolier qui est libellé en monnaie américaine, regagnait nettement du terrain.
Pour le reste, "les investisseurs se concentrent de plus en plus sur le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui aura lieu dans une semaine", ont noté les experts de Commerzbank.
Les marchés pétroliers attendent de voir si l'OPEP prolongera au-delà de la fin juin des quotas de production qu'elle applique depuis janvier aux côtés de pays comme la Russie.
Leur prolongation ne fait certes guère de doute puisque la Russie et l'Arabie saoudite, acteur dominant de l'OPEP, se sont prononcées en début de semaine en faveur d'une extension jusqu'au début 2018.
La Libye et le Nigeria, membres de l'OPEP mais exemptés de plafonds à cause de troubles locaux, semblent notamment voir leur production repartir.