Le pétrole grimpe toujours, espoirs de renouvellement de l'accord
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 52,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 18 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juin gagnait 18 cents à 49,03 dollars.
"Le marché a voté avec son portefeuille lundi quand l'Arabie Saoudite et la Russie, les deux plus grands producteurs mondiaux, ont donné le signal le plus fort possible pour laisser entendre que les efforts actuels de limitation de la production seraient renouvelés au delà de 2017", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.
"Après la réunion (des ministres de l'Energie des deux pays, ndlr), le communiqué publié a repris la formule emblématique du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, en se disant +prêts à tout+ pour stabiliser le marché et retrouver la moyenne sur cinq ans des réserves mondiales. Mario Draghi avait sauvé l'euro, il faudra voir s'ils parviendront à rééquilibrer le marché du pétrole", a noté l'analyste.
Les deux pays comptent défendre lors de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) le 25 mai à Vienne un renouvellement de neuf mois de l'accord qui lie les pays du cartel, menés par l'Arabie saoudite, et ses partenaires, dont la Russie.
"L'efficacité de cette décision dépendra en grande partie de la rapidité de la croissance de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis", a tempéré Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
"L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) (dans son rapport mensuel, ndlr) a légèrement revu à la baisse la croissance de la demande, de 1,32 à 1,30 million de barils par jour, tandis que la croissance de la production hors OPEP a été revue à la hausse, de 490.000 barils par jour à 600.000 barils par jour", a-t-il noté.
"Les stocks mettent un certain temps à refléter l'offre plus faible alors que les volumes produits avant la mise en oeuvre des limitations de production par l'OPEP et onze pays non-OPEP continuent d'être absorbés par le marché", a noté l'AIE.