Le rebond du pétrole continue, optimisme sur un rééquilibrage du marché
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 50 cents à 47,83 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 50 cents à 50,77 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Mi-avril le brut avait entamé un plongeon de plusieurs semaines qui l'avait amené à perdre jusqu'à 14% de sa valeur à New York.
"Et maintenant on voit des signes montrant que les stocks américains commencent à baisser", a expliqué Mike Lynch, de Strategic Energy and Economic Research, ce qui a déclenché un rebond mercredi.
Alors qu'elles évoluaient il y a quelques mois à des records, les réserves américaines de brut ont baissé pour la cinquième semaine consécutive, a annoncé mercredi le département américain de l'Energie (DoE).
En plus de ce recul de 5,2 millions de barils, les stocks d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont légèrement décliné.
Espoirs sur l'OPEP
En revanche, la production américaine a poursuivi sa pente ascendante, profitant toujours du dynamisme des extractions de pétrole de schiste.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s'est associée avec onze autres pays, dont la Russie, pour réduire leurs extractions de brut sur les six premiers mois de 2017 afin de faire rebondir un marché souffrant d'un excès d'offre.
L'OPEP et ses partenaires doivent décider des suites à donner à l'accord actuel lors d'un sommet le 25 mai à Vienne.
Dans son rapport mensuel publié jeudi, le cartel a estimé que le rééquilibrage du marché pétrolier nécessite un "effort collectif" de la part de tous les producteurs.
Il a également relevé légèrement son estimation de la demande mondiale. Mais, parallèlement, il l'a fait de façon plus marquée pour sa prévision de la production des pays producteurs n'appartenant pas à l'OPEP en 2017.
"Même si cela affaiblit les perspectives, par rapport à il y a un mois, nous remarquons que cette dernière évaluation avant le sommet du 25 mai renforce les arguments soit en faveur d'une prolongation des limites actuelles de production soit pour des réductions plus importantes afin de rester sur la voie d'un rééquilibre du marché du pétrole", a commenté Tim Evans, de Citi, dans une note.
(c) AFP