Le pétrole rebondit nettement, dopé par le reflux des stocks américains
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 1,45 dollar à 47,33 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 1,49 dollar à 50,22 dollars sur le contrat pour livraison en juillet à l'Intercontinental Exchange (ICE), interrompant son incursion d'une semaine sous la barre symbolique des 50 dollars.
"La hausse du jour a vraiment été inspirée par les chiffres sur les stocks", a mis en avant Matt Smith de ClipperData, faisant référence aux données du département américain de l'Energie (DoE) publiés en cours de séance.
Pour la cinquième semaine consécutive, les réserves commerciales de brut aux Etats-Unis ont reculé, cette fois de 5,2 millions de barils, un mouvement plus marqué que ce qu'avaient anticipé les experts interrogés par l'agence financière Bloomberg.
Les stock de brut restent à des niveaux historiquement élevés mais, combiné à de légers déclins des réserves d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage, gazole), ce reflux a redonné de l'élan à un marché à la peine.
"Dans l'ensemble, les chiffres du DoE apportent du soutien", a confirmé Tim Evans de Citi dans une note.
Demande encourageante
D'autant plus que la "demande a été plus forte pour les produits dérivés du pétrole", a ajouté Matt Smith.
Les cours ont par ailleurs profité de bons signes sur la demande mondiale, a ajouté Matt Smith.
Seul bémol mercredi, la production américaine a sans surprise continué sur sa lancée entamée à l'automne et a progressé de 21.000 barils par jour (b/j).
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et onze autres pays limitent leur production depuis le début de l'année dans l'objectif de faire remonter les cours souffrant d'un excès d'offre mais leurs efforts tardent à produire leurs effets et ils envisagent de prolonger ces quotas jusqu'à la fin de l'année voire au-delà ou même d'accentuer les restrictions.
Une décision doit être prise lors d'un sommet entre l'OPEP et ses partenaires le 25 mai à Vienne.
(c) AFP