Le pétrole chute au plus bas de 2017, la défiance devenant générale
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a cédé 2,30 dollars à 45,52 dollars à New York sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n'avait plus fini en clôture depuis novembre.
"Le marché s'écroule vraiment", a commenté Gene McGillian, de Tradition Energy. "Tant que l'on n'aura pas l'annonce d'un accord sur des baisses de production, les investisseurs vont tirer les cours vers le bas."
Ces quotas, que s'imposent depuis janvier les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays comme la Russie, ne sont actuellement censés courir que jusqu'à la mi-2017.
"Les cours sont vulnérables à une baisse à court terme puisque l'on n'a toujours pas confirmé la prolongation de ces baisses de production", a reconnu dans une note Tim Evans, de Citi.
"Mais on peut rester largement confiant quant au fait qu'un accord sera conclu à temps pour le sommet de l'OPEP du 25 mai", a-t-il nuancé, ne voyant dans la dépréciation des cours qu'une chute ponctuelle et une occasion de passer à l'achat à bon prix.
Pour l'heure, néanmoins, l'affaissement du marché témoigne de la défiance généralisée des investisseurs sur le manque d'effet concret de ces baisses de production.
"On en arrive à la conclusion qu'après quatre mois de mise en oeuvre de ses accords, on n'assiste à aucune amélioration conséquente au niveau des réserves mondiales", autrement dit les stocks ne se résorbent pas, a regretté M. McGillian.
"Je n'ai pas vu d'actualité marquante qui plombe en soit" le marché, a reconnu Mike Lynch, de SEER.