Le pétrole reprend son large déclin à l'ouverture à New York
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, cédait 95 cents à 46,87 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Je n'ai pas vu d'actualité marquante qui plombe en soit (le marché)", a reconnu Mike Lynch, de SEER.
Si les réserves de brut ont un peu baissé, "la production américaine de brut a augmenté pour la onzième semaine consécutive, et se situe désormais à 9,3 millions de barils par jour, à son plus haut niveau depuis août 2015", ont souligné les analystes de Commerzbank.
L'accélération continue de la production américaine inquiète les observateurs ; ils expliquent largement cette reprise par le fait que d'autres pays, dont les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) laissent la place aux compagnies américaines en s'imposant depuis janvier des plafonds.
A cela s'ajoute de plus en plus "une demande américaine qui semble en berne, comme en ont encore témoigné les chiffres d'hier, alors que les Etats-Unis restent le premier marché mondial pour le pétrole", a enchaîné M. Lynch.
Mais, plus largement, c'est surtout une vague de défiance qui semble se poursuivre après avoir commencé à envahir le marché à la fin du mois dernier.
"L'idée générale, c'est que les réserves mondiales sont en train de décliner... Mais cela ne se traduit pas dans les chiffres", a résumé M. Lynch, y voyant toutefois un problème de statistiques plutôt qu'une réalité du marché.