Le pétrole recule encore, la demande américaine inquiète
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 51,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juin cédait 41 cents à 48,43 dollars.
Les cours de l'or noir s'approchaient de leur plus bas en plus d'un mois atteint la semaine dernière.
"Les prix sont tirés par les inquiétudes des marchés sur le niveau de la demande. La demande d'essence aux Etats-Unis est en retrait par rapport au même moment l'année dernière, ce qui empêche d'entamer les réserves trop abondantes de pétrole", a commenté Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy.
Dans ce contexte, les données hebdomadaires qui seront publiées mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves des Etats-Unis seront particulièrement suivies.
Les analystes attendent une baisse des réserves de brut de 3,25 millions de barils mais une hausse de celles d'essence d'un million de barils et une hausse des produits distillés de 1,5 million de barils pour la semaine achevée le 28 avril, selon un consensus compilé par l'agence Bloomberg.A plus long terme, les analystes de Commerzbank rapportaient que des inquiétudes sur la demande, liées à des rumeurs sur une hausse des taxes sur l'essence par le gouvernement de Donald Trump, risquaient de s'ajouter aux préoccupations sur l'offre.
"Si les perspectives de demande devaient se détériorer aux Etats-Unis, on peut craindre que cela pèse bien plus sur les cours pétroliers à long terme que, par exemple, un échec de l'OPEP à trouver un accord sur ses baisses de production", ont-ils conclu dans une note.
(c) AFP