Une nouvelle monnaie virtuelle adossée au pétrole s'attaque au bitcoin
La devise, baptisée "bilur" et créée par la société londonienne R FinTech, vise à offrir une option alternative aux utilisateurs hésitants devant les fluctuations sauvages des monnaies numériques.
"C'est la première cryptomonnaie avec une vraie valeur", a déclaré Ignacio M. Ozcariz, PDG de la société, lors d'une conférence de presse.
"Au fur et à mesure du développement du bilur, davantage de pétrole sera acquis, ses réserves stockées se chiffrant en milliards de barils", précise le communiqué de presse.
Contrairement aux devises physiques telles que l'euro ou le dollar, les cryptomonnaies comme le bitcoin ne dépendent d'aucune banque centrale: elles sont générées par des milliers d'ordinateurs dans le monde (un processus baptisé "minage"), et se vendent et s'achètent en ligne.
Le bitcoin, au cours très volatil, est accepté comme moyen de paiement par de nombreux sites internet et même certains commerçants physiques. Ses détracteurs lui reprochent toutefois de manquer de transparence et d'être l'instrument de trafics illégaux.
Le cours du bitcoin a atteint récemment un plus haut de 1.400 dollars alors qu'il ne valait que quelques cents lors de son lancement en 2009.
Bilur vise à séduire une clientèle attirée par une monnaie virtuelle, mais qui se sentirait plus rassurée si elle était garantie par des biens tangibles, comme l'étalon or par exemple.
La société se rétribuera en prélevant 0,01% par jour sur le montant détenu par l'investisseur, ce qui correspond à un peu plus de 3% par an.
La société a choisi de lancer sa monnaie à Genève, car c'est "une des premières places mondiales pour le négoce et le financement du commerce international, notamment le pétrole".
(c) AFP