BP revient dans le vert au 1T grâce au rebond des cours du pétrole
Le groupe a dégagé au cours des trois premiers mois de l'année un bénéfice net de 1,449 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) contre une perte de 583 millions de dollars un an plus tôt, selon un communiqué publié mardi.
Comme l'ensemble des grandes majors pétrolières mondiales, BP profite de la forte reprise des cours du pétrole depuis la fin de l'année dernière, grâce à l'accord sur la réduction de la production conclu par les pays de l'OPEP et ses partenaires.
Les prix du pétrole tournent autour de 50 dollars actuellement, alors qu'ils n'évoluaient que vers 30 dollars au premier trimestre de 2016. Pour 2017, la major a toutefois construit ses budgets sur une hypothèse d'un baril de Brent autour de 60 dollars.
En conséquence, son chiffre d'affaires a bondi de 45% à 55,863 milliards de dollars.
"Notre année a bien commencé", s'est félicité Bob Dudley, directeur général du groupe, cité dans le communiqué, insistant sur le fait que "les résultats et la trésorerie au premier trimestre ont été robustes".
Sa production de pétrole et de gaz a atteint 3,5 millions de barils équivalent pétrole par jour, soit une hausse de 5% sur un an, profitant de la mise en route d'un projet d'exploitation à Trinidad, le premier des sept sur lesquels il entend se concentrer dans les mois et années à venir.BP s'est également appuyé sur une politique de réduction de coûts, passant par de moindres investissements, lesquels ont atteint 3,5 milliards de dollars ce trimestre, soit un milliard de moins que l'an passé à la même période.
Pour l'ensemble de 2017, le groupe continue de tabler sur des dépenses d'investissement comprises entre 15 et 17 milliards de dollars.
En parallèle, il poursuit une politique de cessions, qui s'élèvera entre 4,5 et 5,5 milliards de dollars en 2017 et sera concentrée surtout au second semestre. Depuis le début de l'année, il a vendu des actifs en Mer du Nord et dans la pétrochimie en Chine.
Enfin, BP continue de payer, à un rythme plus modéré, le prix de la catastrophe écologique dans le Golfe du Mexique en 2010, avec l'explosion de la plate-forme pétrolière DeepWater Horizon qu'il exploitait et qui avait fait 11 morts et provoqué une marée noire sur 180.000 kilomètres carrés.
Les sommes pour payer le nettoyage des côtes, indemniser les particuliers et entreprises victimes et régler les contentieux avec les autorités devraient atteindre entre 4,5 et 5,5 milliards de dollars en 2017, avant de tomber à 2 milliards en 2018.
Cette catastrophe lui a coûté plus de 60 milliards de dollars avant impôt depuis 2010.
(c) AFP