Le rebond du pétrole fait flamber les bénéfices et revenus d'ExxonMobil au 1T
Le bénéfice net a bondi de 121,5% sur un an, à 4,01 milliards de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 95 cents, contre 87 cents attendus en moyenne par les analystes.
Aidé par un baril du pétrole autour de 50 dollars, contre un peu plus de 30 dollars au premier trimestre 2016, le chiffre d'affaires a augmenté de 30%, à 63,3 milliards de dollars, mais reste inférieur aux 67,34 milliards escomptés.
"Nos résultats reflètent une hausse des prix des matières premières et la priorité mise sur la maitrise des coûts et une efficacité opérationnelle", s'est félicité le PDG, Darren Woods, cité dans le communiqué, sans toutefois dire un mot sur la décision récente des autorités américaines à ne pas autoriser ExxonMobil à reprendre ses activités en Russie.
Le géant texan a en effet appliqué la même recette que celle mise en place depuis la chute des prix du pétrole en 2014 à savoir des réductions de coûts.
L'enveloppe affectée au développement des activités de forage, de plateformes, de terminaux et de gisements pétroliers et gaziers a ainsi diminué de 18,7%, à 4,2 milliards de dollars à fin mars.
En conséquence, la production de pétrole et de gaz a baissé de 4%, à 4,2 millions de barils équivalent pétrole par jour.
Signe que l'embellie est revenue dans le secteur pétrolier: l'activité lucrative de production et exploration pétrolière et gazière (amont) est redevenue rentable. Elle a enregistré un bénéfice de 2,3 milliards de dollars au premier trimestre, contre une perte de 76 millions à la même période un an plus tôt. Elle reste toutefois dans le rouge aux Etats-Unis (perte de 18 millions de dollars).
Les activités de raffinage (aval) ont dégagé un bénéfice de 1,1 milliard de dollars, en hausse de 210 millions sur un an, alors que le résultat de la chimie a diminué de 184 millions de dollars, à 1,2 milliard de dollars.