Le pétrole termine en légère hausse mais reste déprimé
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a pris 33 cents à 49,56 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 50 cents à 52,10 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le cartel pétrolier, associé à 11 autres producteurs de brut, a mis en place en janvier des quotas de production dans l'objectif de mettre un terme à la surabondance de l'offre qui pénalise les cours mais les effets de ces mesures ne sont pour l'instant pas visibles sur les réserves mondiales, et notamment américaines, qui restent à des niveaux élevés.
A ce sujet, le Département américain de l'Energie (DoE) publiera mercredi peu après l'ouverture à New York ses chiffres sur les réserves arrêtées au vendredi 21 avril et, d'ici là, les prix de l'or noir restent "sous pression" selon l'expression de Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Stocks de brut attendus en baisse
Les analystes tablent sur une baisse de 1,75 million de barils des réserves de brut, une hausse de 500.000 barils des réserves d'essence, et une baisse de 1 million de barils des réserves de produits distillés (fioul, gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
"Le marché manque tout simplement de passion pour bouger dans un sens ou dans l'autre et les investisseurs attendent de voir ce qui va se passer", a résumé Phil Flynn de Price Futures.
Avant cela, les analystes se pencheront sur les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) mardi après la clôture.
De son côté, le cartel pétrolier a envoyé des signes favorables à une prolongation des quotas de production sans que cela ne fasse remonter des prix du pétrole déprimés après un très bon début avril.
De nombreuses interrogations se font jour sur la volonté et la capacité de la Russie, principal producteur hors OPEP à avoir réduit sa production, à poursuivre cet effort au delà de mi-2017.
"Le ministre russe de l'Energie ne s'est pas prononcé pour ou contre un renouvellement de l'accord. La Russie a également détrôné l'Arabie Saoudite comme premier exportateur de pétrole vers la Chine", ont noté les analystes de PVM.
Dans ce contexte, le marché pétrolier a semblé faire peu de cas d'un "sentiment général d'appétit au risque" avec des Bourses mondiales en hausse depuis le premier tour de l'élection française dimanche et d'un "dollar américain plutôt faible, ce qui s'accompagne souvent d'une hausse des prix du pétrole", ont énuméré les analystes de Commerzbank dans une note.
(c) AFP