Le pétrole termine en baisse, souffrant toujours des stocks
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a reculé de 39 cents à 49,23 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 36 cents à 51,60 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le maintien à des niveaux élevés des réserves mondiales de produits pétroliers, notamment américaines, malgré les baisses des extractions engagées par l'OPEP et d'autres pays producteurs font douter d'une résorption prochaine de l'excès d'offre.
"Plus qu'un quelconque virage, la baisse du marché a plus à voir avec une correction de l'excès d'optimisme et de l'excès de spéculations antérieurs", a relativisé Tim Evans de Citi dans une note.
Après un excellent début avril, les prix du brut ont commencé leur recul la semaine dernière tandis que l'OPEP tentait, en vain, de donner des gages au marché sur une prolongation des accords de limitation de la production, au delà de leur période initiale de six mois qui doit s'achever en juin.
Dernier élément en date, "un comité de l'OPEP a dit que six mois (de plus) étaient nécessaires", a rapporté Gene McGillian de Tradition Energy.
"Ce n'est plus vraiment une surprise, puisque les influents pays du Golfe avaient exprimé leur soutien à une prolongation de la réduction convenue", ont expliqué les analystes de Commerzbank dans une note.
Position russe attendue
Une décision pourrait être prise au cours de la réunion semestrielle du cartel pétrolier qui doit se tenir le 25 mai à Vienne, siège du cartel.
"Tant qu'ils ne prononcent pas fermement et officiellement, le marché reste sceptique", a commenté Bart Melek.
D'autant plus que les analystes s'interrogent sur la position ambigüe de la Russie, principal producteur non membre de l'OPEP à s'être joint aux quotas du cartel.
Les réserves de pétrole sont notamment été gonflées par une reprise des extractions aux Etats-Unis depuis l'automne, où les compagnies pétrolières ne sont pas tenues par les quotas destinés à limiter l'offre.
La vigueur de la production américaine ne semble pas près de se tarir à en croire la nouvelle augmentation hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis constatée vendredi par le groupe privé Baker Hughes et qui fait figure d'indicateur avancé des extractions.
(c) AFP