Le pétrole stable, la surabondance inquiète les marchés
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 52,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 5 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 4 cents à 50,67 dollars.
"Les marchés du pétrole restent vulnérables à de fortes pertes, car les craintes d'une offre trop abondante continuent de peser sur les prix", a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
"L'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a beau affirmer que ses baisses de production stabilisent le marché, la reprise de l'activité du pétrole de schiste aux Etats-Unis réduisent à néant les efforts du cartel", a-t-il expliqué.
L'OPEP et ses partenaires se sont engagés à limiter leur production sur les six premiers mois de l'année, un accord qui pourrait être renouvelé lors de sa prochaine réunion, fin mai à Vienne.
Certains analystes restaient cependant plus optimistes sur l'état du marché.
"Nous estimons que la faiblesse des prix est plus la conséquence de nombreuses maintenances de raffineries que le signe d'un réel surplus de l'offre", a estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. "Le pic des maintenances atteint en avril mène naturellement à une baisse du nombre de barils de brut transformés, alors que les réserves de produits distillés reculent", a-t-il ajouté.