Le pétrole fait une petite pause après une série de hausses
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a cédé 29 cents à 53,11 dollars sur le contrat pour livraison en mai au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 37 cents à 55,86 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours, qui avaient chuté voici un mois sur un accès de pessimisme face à une offre toujours élevée, ont enchaîné de nombreuses séances de hausses depuis la fin mars, quand bien même les données concrètes ont peu changé.
Le marché "risque d'arriver à court d'élan", a reconnu Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Les investisseurs ont pourtant pris connaissance mercredi de chiffres apparemment favorables du département de l'Energie (DoE) sur l'état hebdomadaire de l'offre américaine.
"Les chiffres du DoE (...) étaient dans l'ensemble encourageants avec des baisses modérées dans toutes les principales catégories", a écrit Tim Evans, de Citi.
Ce sont notamment les stocks de brut qui ont décliné, même s'ils restent proches de niveaux jamais vu aux Etats-Unis.
Rapports mensuels
"Le marché a peut-être été un peu encouragé à baisser par le fait que la production américaine a dépassé 9,2 millions de barils par jour (bj) pour la première fois depuis plus d'un an", a nuancé M. McGillian.
Plus largement, il estimait que les investisseurs avaient besoin de voir des signes plus marqués "d'une résorption des réserves mondiales à la suite des baisses de productions" hors des Etats-Unis.
Sur ce terrain, le marché a salué cette semaine des rumeurs selon lesquelles l'Arabie saoudite comptait proposer une extension de ces plafonds, qui ne sont actuellement prévus que jusqu'à la mi-2017.
En attendant, l'OPEP a apporté elle-même une pierre au débat mercredi avec son rapport mensuel sur l'état du marché, mais il n'a pas semblé donner de franche direction aux investisseurs.
Le rapport a confirmé les tendances déjà largement décrites par les analystes: la production pétrolière mondiale a continué de décroître en mars grâce à la mise en oeuvre des plafonds de production, mais les Etats-Unis devraient produire en 2017 plus qu'anticipé.
"Dans l'ensemble, cela renforce les arguments pour que l'OPEP restreigne plus avant sa production, ce qui rend plus probable une extension des plafonds actuels", a commenté M. Evans.
Les investisseurs, qui avaient déjà assimilé sans grande réaction mardi un rapport semblable du DoE, attendent encore pour jeudi la publication mensuelle de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), bras énergétique de l'OCDE.
(c) AFP