"Poissons d'avril pétrolier" de Greenpeace pour dénoncer un projet Total au Brésil
Dans la matinée place du Trocadero à Paris, sur le Miroir d'eau en bord de Garonne à Bordeaux, dans l'après-midi sur le Vieux-Port à Marseille, notamment, les militants, grimés en ouvriers de forage, ont érigé ou devaient ériger une fausse plateforme d'exploration pétrolière, simulant au sol une marée noire de papier et adhésif, tandis que de faux "cadres dirigeants" en costume-cravate, célébraient au champagne le feu vert et le succès du forage, a constaté l'AFP à Bordeaux. Autour, quelques militants informaient et discutaient avec passants et curieux.
Les actions, prévues dans 15 villes selon Greenpeace, visaient à sensibiliser le public en lui demandant "comment il réagirait à un forage pétrolier sur un site qui lui est cher, dans son proche environnement, comme ici au Miroir d'Eau, ou sur la Dune du Pilat près d'Arcachon ? Les gens diraient +c'est stupide, c'est n'importe quoi !+ Eh bien le récif corallien de l'Amazone peut paraitre loin pour le public, mais c'est pareil", a déclaré à Bordeaux Nathalie Makowski, porte-parole locale de Greenpeace.
Pour l'ONG de défense de l'environnement, les projets d'exploration de Total menacent un récif corallien découvert en 2016 au large des côtes nord du Brésil, où l'Amazone se jette dans l'Atlantique. Le géant pétrolier français conteste cette charge, estimant que ses licences d'exploration ne se superposent pas avec le positionnement des recifs, et qu'une enquête publique à conclu à une absence d'impact.
Les militants ont annoncé d'autres actions dans les semaines à venir si Total maintient son projet, qui pourrait voir le forage de puits d'exploration avant la fin 2017.
(c) AFP