Pétrole: Cenovus achète des actifs de ConocoPhillips pour 17,7 mds CAD
Cenovus va récupérer notamment les 50% de la participation de ConocoPhillips dans FCCL Foster Creek Christina Lake (FCCL), une coentreprise entre les deux pétroliers spécialisée dans l'extraction de pétrole à partir des sables bitumineux au nord de Fort McMurray, en Alberta (ouest).
De plus Cenovus va acquérir la majorité des actifs de ConocoPhillips dans le projet Deep Basin, à cheval sur les provinces canadiennes de l'Alberta et de Colombie-Britannique, a indiqué Cenovus dans son communiqué.
Cenovus va payer en numéraire 14,1 milliards de dollars canadiens. En solde de la transaction, le pétrolier va donner 208 millions de ses actions à ConocoPhillips.
Le financement est assuré en partie par une ligne de crédits et par la cession d'actifs, comme notamment Pelican Lake et Suffield, dont la production a été en moyenne de 47.600 bep/j en 2016, dont la moitié en pétrole brut et le reste en gaz naturel.
Après cette cession, qui devrait être effective dans la deuxième moitié de l'année, ConocoPhillips reste toutefois engagé dans les sables bitumineux canadiens avec sa participation de 50%, aux côtés du Français Total, dans la mine de Surmont oil, ainsi que ses terrains de Blueberry-Montney dont il est l'exploitant unique.
La cession de FCCL et de Deep basin "aura un impact immédiat et significatif sur la valeur du groupe" ConocoPhillips, a estimé son PDG Ryan Lance.
Le pétrolier américain va réduire de 20 milliards de dollars son endettement et doubler son programme de rachat d'actions pour un montant de 6 millions de dollars américains (USD), a-t-il ajouté dans un communiqué.
D'autres pétroliers ont préféré également réduire la voilure ou même sortir totalement.
En décembre, le pétrolier norvégien Statoil avait formalisé son retrait total des sables bitumineux en cédant Kai Kos Dehseh (KKD) dans l'Alberta au canadien Athabasca Oil.
Le géant pétrolier américain ExxonMobil, en raison de la chute des cours du brut, a lui réévalué en février ses réserves mondiales en supprimant l'intégralité des 3,5 milliards de barils estimés dans les sables bitumeux de Kearl.
(c) AFP