Le pétrole remonte avant un week-end sous le signe de l'Opep
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 50,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 23 cents à 47,93 dollars.
"La réunion de l'OPEP qui aura lieu dimanche conduira les prix la semaine prochaine. L'OPEP a fait son travail (pour limiter la production, NDLR), mais les réserves américaines continuent d'augmenter, ce qui limite les prix du pétrole", a commenté Naeem Aslam, analyste chez Think Markets.
Le cartel et d'autres producteurs s'étaient accordés fin 2016 pour limiter leurs extractions et permettre au marché de se rééquilibrer, et la réunion de ce week-end qui se tiendra au Koweït devrait informer les marchés sur l'application de l'accord.
"Pour que les prix rebondissent, il faudrait que l'OPEP intensifie ses efforts de baisse de production. Ceci dit, si les cours remontent, ce sera vu comme un cadeau du ciel par les producteurs américains de pétrole de schiste, qui en profiteront pour augmenter leurs extractions", a prévenu Naeem Aslam.
"L'OPEP n'a plus le pouvoir de fixer les prix du pétrole, qui dépendent plutôt de la technologie, de la croissance mondiale et des cycles économiques", a tranché Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
"L'OPEP doit faire comprendre au marché que son objectif est de réduire les réserves mondiales, de façon à faire remonter les prix des cours à court terme, qui sont actuellement plus bas que ceux des contrats à long terme", a-t-il ajouté.