Menu
A+ A A-

Le pétrole au plus bas de l'année aux USA, déprimé par l'offre

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont nettement baissé mardi pour finir au plus bas de l'année à New York, le marché se trouvant gagné par les inquiétudes d'une offre excessive à la veille de chiffres hebdomadaires aux Etats-Unis.
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a cédé 88 cents à 47,34 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex), dont c'était le dernier jour comme cours de référence.

A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 66 cents à 50,96 dollars sur le contrat pour livraison en mai à l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Le marché reste mal disposé" a résumé James Williams, de WTRG Economics, pour qui "le principal facteur défavorable, c'est la hausse persistante de la production américaine".

Les cours n'arrivent pas à se relancer après avoir chuté de quelque 10% début mars sur fond d'inquiétudes renouvelées quant à une offre excessive, avec notamment des réserves américaines de brut sans précédent.

Sur ce plan, "les chiffres hebdomadaires sur l'état des stocks américains font partie des principales inquiétudes à court terme", a écrit Tim Evans, de Citi, évoquant parallèlement des mouvements techniques liés à l'expiration du contrat actuel de référence sur le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie..

Le département de l'Energie publiera mercredi ces chiffres, toujours très attendus et d'autant plus surveillés que les réserves de brut donnent peu de signes de diminution malgré une baisse très légère la semaine précédente.

"Cela pourrait bien changer demain si les importations (...) ont de nouveau nettement reculé", a assuré M. Williams.

Dans l'ensemble, les analystes étaient néanmoins plutôt pessimistes et tablaient sur une hausse de 2,6 millions de barils de brut, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

Les investisseurs regarderont aussi si la production américaine a interrompu sa progression régulière des dernières semaines. Mais, sur le sujet, l'annonce vendredi d'une nouvelle hausse hebdomadaire des puits en activité n'apparaît guère engageante.

Une fois de plus, "les inquiétudes sur la surabondance éclipsent les attentes sur une baisse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)", a résumé dans une note Matt Smith, de ClipperData.


Production libyenne

Le cartel met en oeuvre depuis le 1er janvier un accord de baisse de l'offre, non seulement entre ses membres mais aussi avec d'autres pays comme la Russie, mais les analystes se demandent si ce pacte, qui court pour l'heure jusqu'à la mi-2017, peut être prolongé alors même qu'il ne semble pas suffire à réduire la surabondance générale.

"Certaines incertitudes sont susceptibles de peser sur les cours: les Saoudiens ont par exemple prévenu qu'ils risquaient de ne pas défendre une prolongation si les autres pays de l'OPEP et d'autres producteurs comme la Russie s'en abstiennent", a rappelé M. Williams.

L'Arabie saoudite est le membre dominant de l'OPEP et est apparue comme le fer de lance de cet accord.

En début de semaine, le marché a, certes, été soutenu par des rumeurs selon lesquelles le cartel comptait bien prolonger les baisses de production, mais leur effet s'est rapidement dissipé.

"Une prolongation est probable, mais les pays extérieurs à l'OPEP devraient de moins en moins y participer et les efforts de rééquilibrage vont revenir au cartel et, plus particulièrement, à l'Arabie saoudite", a remarqué M. Evans.

Parmi les autres éléments de déprime du marché, les analystes citent la perspective d'une reprise de la production en Libye, membre de l'OPEP frappé par une guerre civile, et, hors du monde de l'or noir, un accès de faiblesse de Wall Street face aux incertitudes sur la politique du président, Donald Trump.

En revanche, "c'est inhabituel de voir le marché du pétrole baisser au moment où le dollar s'affaiblit: normalement, c'est l'inverse", a remarqué Bart Melek, de TD Securities, y voyant un signe de pessimisme pour les cours de l'or noir.

L'affaiblissement du dollar, qui pâtit notamment d'un renforcement de l'euro face à de moindres inquiétudes politiques en Europe, est en effet a priori favorable au marché pétrolier, qui est libellé en monnaie américaine.

(c) AFP

Commenter Le pétrole au plus bas de l'année aux USA, déprimé par l'offre



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    vendredi 19 décembre 2025 à 20:55

    Le pétrole avance face aux tensions géopolitiques

    Cours de clôture: Les prix du pétrole ont terminé en hausse vendredi, poussés par les tensions persistantes entre les Etats-Unis et le...

    vendredi 19 décembre 2025 à 12:17

    Le pétrole en suspens, entre surplus d'offre et risque géopo…

    Londres: Les cours du pétrole hésitent vendredi, les signes d'un excédent d'offre sur le marché faisant baisser les prix mais le risque...

    jeudi 18 décembre 2025 à 21:02

    Le pétrole prudent face aux incertitudes géopolitiques

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont légèrement progressé jeudi, pour la deuxième séance consécutive, poussés par le ravivement des tensions...

    jeudi 18 décembre 2025 à 12:16

    Le pétrole hésite entre le blocus au Venezuela et les discus…

    Londres: Les cours du pétrole sont proches de l'équilibre jeudi, soutenus d'un côté par le blocus total des Etats-Unis contre les pétroliers...

    jeudi 18 décembre 2025 à 09:25

    Meg O'Neill aux commandes de BP, en pleine restructuration

    Londres: Le géant pétrolier britannique BP a annoncé la nomination de l'Américaine Meg O'Neill comme directrice générale pour mener à bien le...

    mercredi 17 décembre 2025 à 21:01

    Le pétrole en hausse face au blocus américain contre les pét…

    Cours de clôture: Les cours du brut ont gagné du terrain mercredi, poussés par l'annonce de Donald Trump d'un "blocus total" contre...

    mercredi 17 décembre 2025 à 17:43

    🛢️ USA: baisse moins marquée que prévu des stocks hebdomadai…

    NYC / Stocks aux USA: Les réserves commerciales de pétrole brut ont connu une baisse plus modérée qu'attendu la semaine dernière aux...

    mercredi 17 décembre 2025 à 16:38

    Le Venezuela assure que ses exportations de pétrole se pours…

    Caracas: Le Venezuela a assuré mercredi que ses exportations de pétrole brut se poursuivaient "normalement", en dépit du "blocus total" imposé par...

    mercredi 17 décembre 2025 à 14:30

    Le pétrole et les pétrolières profitent du blocus américain

    Paris: Les prix du pétrole remontent après que le président américain Donald Trump a annoncé mardi un "blocus total" contre les pétroliers...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Mercredi 17 décembre 2025 Après avoir enfoncé mardi la barre des 60 $ et clôturé à 58,92 $ (-2,71%, moyenne hebdo : 59,74 $), soit un plus bas depuis février 2021, le cours du pétrole Brent rebondissait mercredi en début d’après-midi à 59,93 $ (+1,71%), soit +1,01 $ par rapport à la clôture de mardi mais encore -0,63 $ sous les 60,56 $ de lundi, tandis qu’en toile de fond le WTI cédait environ 8% en une dizaine de jours.

    📊 Pourquoi le baril devrait rester cher pour des années

    Le jeudi 24 novembre 2022

    La semaine dernière, le prix du gaz pour livraison immédiate est descendu dans le négatif pendant quelques minutes… Le gaz arrive en quantité inédite par mer. En raison du manque de capacité des infrastructures, et les soucis dans l'industrie, le gaz ne trouve pas du tout d’acheteur en ce moment. Mais le pétrole offre un marché différent. Il a besoin de moins d’infrastructures que le gaz (plus dur à transporter et à décharger). Pour cette raison, le pétrole n’a pas connu les fluctuations du même niveau que celles du gaz cette...

    Lire la suite

    📈 Prévisions des prix du pétrole Brent et WTI en 2023/2024 selon les experts du secteur

    Le vendredi 22 septembre 2023

    Paris: Morgan Stanley a revu à la hausse ses prévisions trimestrielles pour les prix du pétrole Brent en 2023 et 2024, attribuant cette révision à un déséquilibre de l'offre provoqué par la prolongation des réductions de production de l'Arabie saoudite et de la Russie.

    Lire la suite

    📈 Actions du pétrole en hausse, malgré le repli du baril 📉

    Le lundi 12 février 2024

    Paris: Le prix du baril baisse depuis 2022. Par contre, les actions des producteurs de pétrole grimpent. Henry Bonner vous présente dans son dossier spécial les raisons de sa confiance dans les actions du pétrole, sa "transaction de la décennie".

    Lire la suite