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Nouvelle perte nette pour Eni qui table sur une hausse de sa production annuelle

prix du petrole milanmilan: Le géant italien de l'énergie Eni, qui mise sur l'exploration de nouveaux gisements, prévoit une croissance moyenne de sa production annuelle de 3% d'ici 2021, alors que sa rentabilité a été affectée ces dernières années par la faiblesse des cours du pétrole.
Le groupe a ainsi annoncé mercredi avoir enregistré en 2016 une perte nette de 1,46 milliard d'euros, en fort recul par rapport à l'année précédente (8,77 milliards), mais néanmoins supérieure aux attentes, les analystes tablant sur -467 millions selon le consensus Factset Estimates.

Sur le seul quatrième trimestre, le groupe a enregistré un bénéfice net de 340 millions d'euros.

Du côté du résultat net ajusté, indicateur très suivi par le marché qui exclut des éléments volatils comme l'effet stock, Eni a publié une perte annuelle de 340 millions d'euros.

Comme prévu par le groupe, la production d'hydrocarbures a atteint 1,76 million de barils par jour l'an passé, soit l'équivalent de 2015. Et ceci malgré l'arrêt pendant un temps de la production d'un important site italien, celui de Val d'Agri, en raison de la mise sous séquestre d'infrastructures dans le cadre d'une enquête sur le non-respect de règles environnementales pour la gestion des déchets -- accusations contestées par le groupe italien.

Sur le seul quatrième trimestre, la production s'élève à 1,86 million b/j, en recul de 1,5%.

Le groupe italien entend concentrer de plus en plus son business model sur l'exploration et la découverte de nouveaux gisements. Il a souligné avoir découvert en 2016 1,1 milliard de barils d'équivalent pétrole, et depuis trois ans 3,4 milliards.

Il doit présenter dans la journée son plan stratégique 2017-2020.

Les résultats 2016 marquent la conclusion réussie d'un processus de transformation radicale. Ces trois dernières années, Eni s'est restructurée afin de faire face à l'un des environnements les plus complexes de l'histoire de l'industrie pétrolière, tout en renforçant ses perspectives de croissance et en préservant un bilan solide, a affirmé son patron depuis 2014, Claudio Descalzi.

Procès pour corruption?

Le secteur a été confronté ces dernières années à la dégringolade spectaculaire des prix du pétrole. Il est aussi touché par la baisse de la consommation de gaz et de pétrole en Europe, et par celle des marges de raffinage.

Pour les quatre prochaines années, M. Descalzi a dit s'attendre à une croissance moyenne de la production de 3%. En décembre, Eni avait souligné qu'il tablait sur une production record en 2017, à 1,84 million b/j.

Parallèlement, pour améliorer sa rentabilité, Eni mise sur une réduction de ses investissements, de ses coûts via notamment la renégociation de contrats, et sur la cession d'actifs.

En mars, Eni a ainsi dit prévoir des cessions pour sept milliards d'euros d'ici 2019, essentiellement par le biais de la dilution de participations dans des découvertes récentes importantes.

Il a cédé l'an passé 30% de l'immense gisement de gaz offshore de Shorouk, en Egypte, au russe Rosneft et 10% au britannique BP. Le groupe doit aussi vendre des parts de son champ gazier du Mozambique et dans des gisements pétroliers au Congo.

La publication de ces résultats intervient alors que M. Descalzi semble quelque peu fragilisé, le procureur de Milan ayant demandé récemment son renvoi devant la justice pour des faits de corruption présumés en 2011 au Nigeria dans le cadre de l'attribution d'un bloc pétrolier offshore.

Au total, le parquet de Milan a requis le renvoi de 11 personnes de même que des entreprises Eni et Royal Dutch Shell. Les deux groupes ont nié toute responsabilité dans ce dossier.

Eni n'a rien fait de mal. A chaque étape, nous avons agi de manière conforme à la loi (...) Eni et Shell ont payé le gouvernement du Nigeria et n'étaient pas impliqués dans la décision du gouvernement sur la manière d'utiliser cet argent, a affirmé M. Descalzi dans une interview au Financial Times, mardi.

Le conseil d'administration d'Eni a réaffirmé mardi soir sa confiance totale dans le fait que ni la compagnie ni Claudio Descalzi n'ont été impliqués dans de prétendues pratiques de corruption.

Le gouvernement italien doit décider dans les prochaines semaines le renouvellement ou non de M. Descalzi à la tête d'Eni, groupe dont il contrôle quelque 30%.

(c) AFP


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