BP veut maintenir sa discipline budgétaire pendant au moins 5 ans
La compagnie britannique est repassée de justesse dans le vert en 2016 après avoir sabré dans ses coûts et diminué ses investissements, face à la faiblesse des cours du baril qui sont passés de plus de 100 dollars il y a trois ans à moins de 30 dollars en début d'année dernière.
Les cours sont un peu remontés depuis - entre 50 et 60 dollars -, mais BP a expliqué mardi dans un point stratégique pour les investisseurs qu'il prévoyait de rester très rigoureux pendant les cinq ans à venir, sans tabler sur un franche remontée des cours de l'or noir.
En 2016, la major n'a investi "que" 16 milliards de dollars, contre 24,6 milliards en 2013 à l'époque de l'abondance. Elle veut conserver ce rythme plus restreint de dépenses en capital, qui devraient être comprises entre 15 et 17 milliards de dollars par an jusqu'en 2021, date de fin de ce plan stratégique.
BP a ajouté qu'il resterait aussi très attentif à ses coûts au sens large, rappelant les avoir réduits déjà de 7 milliards de dollars entre 2014 et 2016, y compris en supprimant des emplois et en cédant des activités moins rentables ou non stratégiques.
Combinée à l'entrée en fonction de nouvelles exploitations, cette attention comptable devrait permettre à la major d'être rentable à partir d'un cours du baril compris entre 35 et 40 dollars d'ici à 2021.
Le groupe, qui se présente comme le troisième du monde en termes de production de pétrole derrière Exxon et Shell, a souligné qu'il allait lancer l'exploitation de sept nouveaux projets cette année dans diverses régions du monde, avec neuf projets supplémentaires dans les tuyaux pour la période comprise entre 2018 et 2021.
Fort de ces nouveaux gisements, BP compte élever de 5% en moyenne sa production de brut par an ces cinq années, pour culminer à quelque 4 millions de baril équivalent pétrole par jour produits en 2021 - en comptant la part de 19,75% détenue par BP dans le géant russe Rosneft.