Le pétrole remonte, les analystes restent circonspects
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 56,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 39 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 27 cents à 54,26 dollars.
Les cours de l'or noir paraissaient toujours chercher une direction forte, effaçant leurs pertes de vendredi sans pour autant atteindre de nouveaux sommets.
"Les cours du Brent renouent avec le haut de la fourchette dans lesquels les cours sont coincés" depuis le mois de janvier, ont résumé les analystes de Commerzbank.
"Les investisseurs financiers sont très optimistes, et n'ont jamais été aussi nombreux à miser sur une hausse. Les prix sont donc très vulnérables à une correction, mais cela dépendra en grande partie de l'application de l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)", ont-ils ajouté.
Le cartel applique depuis janvier son accord de limitation de la production, conclu fin 2016 pour entamer les réserves mondiales, qui atteignaient des niveaux record en raison de l'afflux de pétrole américain.L'annonce de l'accord a permis aux prix de remonter au-dessus de 50 dollars le baril, mais alors que l'Organisation affirme que ses membres adhèrent à 90% aux objectifs de réduction de la production annoncés, les marchés se penchent désormais sur les données indépendantes.
Les données d'agences financières, qui devraient être publiées mardi, "révèleront si les baisses de production restent à leurs niveaux élevés de janvier", ont commenté les analystes de Commerzbank, qui soulignent cependant que l'Irak n'avait pas respecté ses engagements en janvier, une situation que l'Arabie saoudite, premier producteur de l'OPEP, risque de ne pas accepter sur le long terme.
(c) AFP