En baisse à New York, le marché suspendu à l'Opep
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 98,61 dollars, en recul de 48 cents par rapport à la veille.
Les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole étaient réunis mercredi à Vienne pour discuter de leurs quotas de production, qui n'ont pas évolué depuis fin 2008.
La pression s'est accentuée sur le cartel pour ouvrir un peu plus le robinet de brut, les pays consommateurs s'inquiétant des répercussions de l'envolée des cours sur la reprise économique, d'autant que la production libyenne est toujours quasiment au point mort.
"Les signes annonçant un relèvement des quotas se multiplient", ont constaté les analystes de Commerzbank.
Le ministre émirati, Mohamed bin Dhaen, a notamment déclaré qu'une augmentation était "une option".
Mais cette idée se heurte à l'opposition de certains membres du cartel, comme l'Iran ou le Venezuela.
Un relèvement des quotas ne ferait cependant que les rapprocher du niveau de la production réelle des Etats membres: en avril, l'offre totale de l'Opep était supérieure de plus de 1,3 mbj aux quotas impartis par l'organisation, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
"Même si cela n'aurait qu'une signification symbolique, cela pourrait peser sur les prix du pétrole à court terme, surtout vu la baisse de confiance sur les marchés et les mauvais indicateurs publiés aux Etats-Unis", a relevé Commerzbank.
Aux Etats-Unis, la séance sera animée par la publication, à 14H30 GMT, des statistiques hebdomadaires sur l'évolution des stocks du pays.
Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires tablent sur une baisse de 400.000 barils des stocks de brut, et de 200.000 barils pour ceux de produits distillés. Ils anticipent en revanche une augmentation de 600.000 barils des réserves d'essence.