Le pétrole en très légère hausse, entre dollar et offre américaine
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a pris 18 cents à 52,81 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de de Brent de la mer du Nord a progressé de 47 cents a 55,70 dollars sur le contrat pour livraison en mars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le dollar reculait surtout face à l'euro après un article du Financial Times dans lequel un conseiller du président américain Donald Trump a qualifié la monnaie unique européenne de "sous-évaluée".
Cette accusation a été perçue par les marchés comme le signal que la nouvelle administration américaine ne chercherait pas à faire monter le dollar.
"Le pétrole a grimpé avec un dollar qui s'affaiblissait mais en se rapprochant de la clôture on a vu les prix se replier", a précisé Carl Larry de Frost & Sullivan.
Cela est principalement dû, selon lui, à l'approche de la publication des chiffres hebdomadaires sur l'offre et la demande aux Etats-Unis par le Département américain de l'Energie (DoE).
D'après un consensus compilé par Bloomberg, les analystes attendent une hausse des stocks de brut de 3 millions de barils pour la semaine achevée le 27 janvier.
- Production et stocks américains
Ces inquiétudes sur les stocks sont donc venues s'ajouter à celles sur la production américaine, qui a tendance à se reprendre depuis la fin du mois de septembre.
Avec le regain récent des prix pétroliers, l'exploitation de certains gisements américains de pétrole de schiste redevient rentable.
Dernier indice en ce sens, le nombre de puits de forages en activité a encore augmenté la semaine passée.
Les analystes sont partagés sur le fait de savoir si la hausse de la production américaine sera d'ampleur suffisante pour effacer les efforts de réduction de l'offre réalisés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires dont la Russie.
"Même avec les puits en plus, il faudra du temps aux producteurs américains de pétrole de schiste pour rattraper les réductions de la production de l'OPEP", a ainsi estimé Phil Flynn de Price Futures Group.
Concernant le cartel pétrolier, les investisseurs assimilent "au compte-goutte" les preuves de respect des quotas de production, ont commenté les analystes de PVM.
L'accord conclu entre l'OPEP et ses alliés fin 2016 a permis aux prix de remonter, mais les observateurs se méfient d'un éventuel non respect des limites fixées.
(c) AFP