Pétrole: Shell va vendre pour 3,8 mds USD d'actifs en mer du Nord
Shell a expliqué dans un communiqué qu'il allait céder la totalité de sa participation dans neuf champs d'hydrocarbures (Buzzard, Beryl, Bressay, Elgin-Franklin, J-Block, Greater Armada cluster, Everest, Lomond et Erskine), et une partie de sa propriété dans un dixième (Schiehallion).
Le montant entendu entre les deux parties comprend une somme de base de 3 milliards de dollars, à laquelle s'ajoutent jusqu'à 600 millions entre 2018 et 2021 en fonction de l'évolution des cours et 180 millions supplémentaires en cas de découvertes de gisements.
Shell a précisé espérer que l'accord soit validé au cours du second semestre 2017.
Environ 400 employés de Shell passeront sous pavillon Chrysaor lorsque la transaction aura été bouclée.
La part de Shell dans la production totale de ces différents champs a représenté 115.000 barils équivalent pétrole (bep) par jour en 2016, sur un total de 211.000 bep par jour produits par la major pétrolière en mer du Nord britannique. Le géant anglo-néerlandais va donc céder l'équivalent de 54,5% de sa production dans cette région mature.
Il a toutefois assuré qu'il conserverait "une présence importante, plus concentrée et renforcée en mer du Nord britannique, avec le re-développement du champ Schiehallion et le lancement attendu du projet Clair Ridge".
Le directeur financier du groupe, Simon Henry, a rappelé que cette vente s'inscrivait dans un large programme de cession d'actifs totalisant 30 milliards de dollars, déjà annoncé notamment dans le Golfe du Mexique américain et au Canada. Comme les autres majors mondiales, Shell a réduit la voilure en raison de la chute des cours du pétrole depuis le courant 2014.
Shell a bouclé en février 2016 l'achat du groupe d'hydrocarbures britanniques BG pour 47 milliards de livres (55 milliards d'euros au taux de change actuel), afin notamment de se renforcer dans le gaz naturel liquéfié (GNL). Mais il n'avait pas fait mystère de son intention de céder un certain nombre d'activités de l'ex-BG jugées non prioritaires.
(c) AFP