Le pétrole baisse, le marché restant dans l'expectative
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 47 cents à 52,75 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a cédé 26 cents à 55,23 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours du pétrole évoluent autour de ces niveaux depuis le début de l'année après avoir été relancés fin 2016 par l'annonce de plusieurs accords entre grands producteurs, notamment au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Sur le sujet, les cours ne sont pas parvenus à tirer profit "d'éléments favorables à l'issue d'une réunion dimanche à Vienne entre ces producteurs, laissant penser que ces baisses de production sont vraiment respectées", a écrit Tim Evans de Citi.
- Les USA inquiètent
En n'y réagissant guère, "les cours laissent penser que le marché a déjà intégré la perspective de ces baisses de production", a avancé M. Evans.
Il remarquait que les prix de l'or noir n'avaient pas profité non plus d'un affaiblissement du dollar, les échanges pétroliers étant libellés en monnaie américaine et devenant donc moins coûteux.
Au contraire, "le marché est maintenant vulnérable à tout développement négatif", a prévenu M. Evans.
En premier lieu, les investisseurs s'inquiétaient encore lundi de chiffres publiés avant le week-end sur le nombre de puits en activité aux Etats-Unis, leur décompte ayant bondi la semaine dernière au plus haut depuis 2015.
"Des signes sont en train de montrer que la production américaine augmente", a commenté Matt Smith, de ClipperData.
Les marchés commencent à craindre que les producteurs américains ne profitent des accords de l'OPEP et des autres pays impliqués, dont sont absents les Etats-Unis, pour faire repartir leur activité.
"La production américaine risque de monter et d'éliminer le bénéfice des baisses qu'essaient d'effectuer les autres pays producteurs", a prévenu M. McGillian.
En revanche, "si ces pays continuent à montrer qu'ils mettent en oeuvre leurs baisses de production, le marché va se rééquilibrer même s'il ne le fera pas en ligne droite", a-t-il conclu.
(c) AFP