Le pétrole stable, l'application de l'accord de l'Opep en question
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 55,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de février gagnait 7 cents à 52,44 dollars.
"Les prix ont reculé de 3% sur la semaine, leur plus forte baisse hebdomadaire depuis début novembre, alors que les marchés se focalisent sur l'implémentation des baisses de production promises", ont commenté les analystes de Commerzbank.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires ont conclu un accord fin 2016 pour limiter leur production et permettre ainsi d'accélérer le rééquilibrage du marché mondial, alors que la surabondance de l'offre pèse sur les prix.
"Si l'on se tient aux annonces des pays producteurs, 70% des baisses de production ont été appliquées. Mais l'Irak est un très bon exemple des difficultés à mettre en place ces baisses. Le pays a annoncé une baisse des exportations de sa région productrice du sud pour janvier, mais avait annoncé quelques jours plus tôt une hausse de ses exportations en février", ont souligné les analystes de Commerzbank.
"Les informations sur une hausse continue de la production libyenne (exemptée d'une limitation de sa production par l'OPEP, NDLR), qui a atteint son plus haut niveau depuis novembre 2014, laissent penser que les baisses de production du cartel seront moins efficaces que prévu", a prévenu Bjarne Schieldrop, de SEB.
"Par ailleurs, la production de brut des Etats-Unis a augmenté de 176.000 barils par jour à 8,95 millions de barils par jour", ce qui montre que les producteurs américains profitent des prix plus élevés pour augmenter leurs extractions, a rappelé l'analyste.