Le pétrole finit sans tendance, soufflant après une nette hausse
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 15 cents à 52,98 dollars sur le contrat pour livraison en janvier au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a pris trois cents à 55,72 dollars sur le contrat pour livraison en février à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours avaient nettement monté à la suite de l'annonce d'un accord entre l'OPEP et 11 autres pays, en premier lieu la Russie, afin que ces derniers réduisent leur production de quelque 550.000 barils (bj), le cartel ayant lui déjà décidé fin novembre d'abaisser la sienne de 1,2 million de bj.
"On a maintenant intégré l'essentiel de la dynamique qui avait suivi l'accord de ce week-end", a avancé James Williams, de WTRG Economics. "Tout le monde se met maintenant à réfléchir au niveau réel auquel la production va être réduite, ce qui reste incertain".
Même si ces deux accords successifs ont contribué à massivement relancé les cours, les observateurs restent prudents sur la bonne volonté des différents acteurs à fragiliser ainsi leurs parts de marché, notamment au cas où les prix ne devaient pas revenir sur leur récente embellie.
- Attentisme
Certes, dans un rapport mensuel publié mardi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), basée à Paris et liée à l'OCDE, a avancé que le marché pourrait retrouver la voie du rééquilibrage dès le début 2017, à condition que les principaux pays producteurs respectent leur engagement de réduction de production.
"Cela a poussé certains médias à présenter ce rapport comme une prévision", a nuancé M. Evans. "Mais il est explicitement précisé que +ce n'est pas une prévision de l'AIE+."
L'agence énergétique, qui représente les pays consommateurs, a calculé que le marché pourrait enregistrer début 2017 un déficit allant jusqu'à 600.000 bj, mais elle s'est effectivement gardée d'en faire une prévision.
Pour l'heure, les cours ont "connu une telle hausse que les investisseurs attendent désormais de nouvelles informations sur la production et les réserves avant de donner une direction franche au marché", a expliqué Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.
A ce titre, les investisseurs vont prendre connaissance mercredi des chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine, publiés par le département de l'Energie (DoE).
Quoi qu'il en soit, "la période s'annonce instable pour un moment" sur le marché du pétrole, a conclu M. Lynch.
(c) AFP