Un rapport interne de BP évoque des carences de sécurité
Ce rapport, écrit par BP lui-même et révélé par Greenpeace, montre que le groupe ne tient pas assez compte d'informations importantes et des incidents qui se produisent sur ses différents sites à travers le monde.
Ces insuffisances ont failli conduire à deux accidents mortels, sans compter qu'elles coûtent à la société 180 millions de dollars chaque année, selon un communiqué de l'ONG.
La liste des erreurs est longue, allant de l'absence de consignes à des appareils anti-explosion mal installés, le rapport évoquant des incidents évités de justesse à répétition et au moins un événement sérieux dans une importante raffinerie de pétrole aux Etats-Unis.
La capacité à anticiper les problèmes est si faible au sein du groupe qu'il existe un vrai risque de fuites ou d'explosions, ce qui nécessite une attention urgente.
BP fait en outre pâle figure pour ce qui est du traitement de l'information, faisant moins bien que ses principaux concurrents dont l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell.
Presque sept ans ont passé depuis la catastrophe de Deepwater Horizon et BP n'a pas changé dans son approche légère des aspects de sécurité, dénonce Charlie Kronick, un responsable britannique de Greenpeace, cité dans le communiqué.
Ces informations sont mises à jour au moment où BP tente de se relever après des années difficiles depuis la catastrophique marée noire dans le Golfe du Mexique en 2010 qui a occasionné un coût chiffré à plus de 60 milliards de dollars pour le groupe.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, BP se défend en estimant qu'il est engagé dans des opérations sûres, fiables et conformes.
(c) AFP