Libye: nouveaux affrontements dans la région pétrolière
L'offensive a été lancée par une alliance hétéroclite de milices, les Brigades des Révolutionnaires de Benghazi (BRB), généralement d'orientations islamistes, qui ont été rejointes par des tribus de l'est.
Elles s'opposent aux forces commandées par le maréchal controversé Khalifa Haftar, lié au gouvernement parallèle basé dans l'est qui conteste l'autorité du gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli.
Des informations contradictoires ont été fournies sur l'évolution de la situation mercredi.
Il n'y a eu, jusqu'à présent, aucun affrontement direct sur le terrain avec les assaillants qui ont atteint ce matin la petite ville de Ben Jawad, a indiqué à l'AFP le colonel Moftah al-Magarief, chef des Gardes des installations pétrolières, sous le commandement du maréchal Haftar.
Nos forces ont érigé une barrière de défense aux limites de Ras Lanouf, à 40 kilomètres à l'est des positions où se trouvent les forces des Brigades de Benghazi, selon lui. Nous affirmons que tous les champs et ports pétroliers sont toujours sous le contrôle de nos forces, a ajouté le colonel Magarief.
Un ingénieur travaillant au port pétrolier d'al-Sedra a indiqué qu'un avion des forces Haftar avait bombardé une colonne de véhicules militaires des Brigades de Benghazi alors qu'ils tentaient d'entrer. Depuis quelques heures, les Brigades de Benghazi nous ciblaient avec des roquettes Grad, a-t-il dit.
Un assaut des BRB a également été repoussé à Ben Jawad, selon le colonel al-Magarief.
Dans un communiqué, le GNA met en garde tous ceux qui sont impliqués dans ce conflit armé, leur faisant endosser la responsabilité des conséquences de ces affrontements et les appelant à faire prévaloir l'intérêt de la patrie et du peuple.
Le GNA a rappelé aux Libyens que le pétrole est leur seule source de revenu qu'il faut à tout prix mettre à l'abri des conflits politiques.
Les zones pétrolières ne doivent pas être un champ de bataille, conclut le communiqué.
(c) AFP