Le pétrole en forte hausse, dopé par l'Opep
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine de brut, a gagné 1,88 dollar à 48,24 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex) sur le contrat pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme cours de référence.
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 2,04 dollars à 48,90 dollars sur le contrat pour livraison au même mois à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Un accord de réduction de la production permettrait de se rapprocher plus rapidement d'un rééquilibrage du marché, qui souffre d'un excès de l'offre plombant les cours depuis deux ans.
Les membres de l'OPEP se sont donnés jusqu'à leur sommet du 30 novembre pour finaliser leur décision prise fin septembre de réduire leurs productions, effort auquel pourrait se joindre la Russie, important producteur non membre du cartel.
Le comité en charge de planifier cet accord est réuni ce lundi et pour 48 heures à Vienne pour une réunion de travail fermée au public.
Dans ce contexte, chaque déclaration d'une partie prenante est disséquée par les investisseurs.
"Les principaux acteurs comme la Russie, l'Iran et l'Irak ont tous dit qu'ils avaient un intérêt à une réduction et cela a aidé le marché à reprendre confiance", a expliqué Phil Flynn.
"Vladimir Poutine a affirmé que +geler notre production ne sera pas un problème+", a rapporté Jasper Lawler, analyste de CMC Markets, rassurant ainsi sur les intentions de la Russie.
L'Iran a pour sa part fait état publiquement de sa bonne volonté en déclarant à nouveau soutenir un accord.
"Il semble que l'Iran a accepté un accord à condition de ne pas avoir à couper dans sa production mais de simplement devoir la limiter à son niveau actuel", a expliqué Enrico Chiorando, analyste de Love Energy.
Quant à l'Irak, il avait fait montre de tiédeur quant à l'application de quotas arguant de la lutte contre l'organisation Etat Islamique.
L'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole, est l'un des rares pays à s'être d'ores et déjà engagé à limiter sa production dans le cadre de cet accord.
Autre facteur positif pour les cours, le dollar qui avait fortement augmenté ces dernières semaines, renchérissant ainsi le coût du brut pour les acheteurs détenteurs d'autres devises, a légèrement reculé lundi.
(c) AFP