Le pétrole rebondit fortement, optimisme sur l'Opep
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a pris 2,49 dollars à 45,81 dollars sur le contrat pour livraison en décembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 2,52 dollars à 46,95 dollars sur le contrat pour livraison en janvier à l'International Exchange (ICE).
La veille encore, l'état d'esprit opposé régnait sur le marché qui était tombé en séance au plus bas depuis trois mois comme s'étendaient encore les doutes sur la capacité du cartel à mettre en oeuvre un projet d'accord annoncé fin septembre.
C'est que, depuis, "selon des informations de presse, certains pays membres auraient tenu de nouvelles négociations, ce qui serait un dernier effort pour aplanir les oppositions au sein de l'OPEP avant la réunion du 30 novembre", ont rapporté les analystes de PVM.
Plus précisément, le Qatar, l'Algérie et le Venezuela auraient engagé un effort diplomatique de dernière minute pour résoudre les désaccords au sein de l'OPEP, dont les deux derniers apparaissent certes parmi les membres les plus en difficultés budgétaires face au bas niveau des cours.
- Chiffres attendus aux USA
En tout état de cause, la forte hausse des cours témoigne de la grande sensibilité du marché face à tout élément venu du cartel, qui semble, pour beaucoup d'investisseurs, détenir la clé de la résorption de la surabondance générale.
En effet, les derniers chiffres en date sur le cartel montrent qu'il a continué à accélérer sa production en octobre, ce qui a largement contribué à plomber les cours après une brève embellie consécutive à l'annonce du projet d'accord voici un mois et demi.
"Pour le cartel, ce qui semble coincer, c'est l'Irak", a avancé M. Smith, précisant que le pays apparaissait peu enclin à geler sa production, en particulier parce qu'il jugeait trop basses les estimations sur son offre actuelle.
Les spéculations s'attisent aussi sur l'attitude de l'Arabie saoudite face à l'Iran, son grand rival régional, car la République islamique, qui est théoriquement exemptée de participer à l'accord comme elle fait son retour sur le marché mondial, semble souffler le chaud et le froid sur les concessions qu'elle est prête à faire.
"Nous estimons que l'OPEP annoncera une réduction de sa production, car le cartel a besoin d'une victoire politique pour justifier son existence", ont prévu les analystes de BNP Paribas. "Cependant, nous ne pensons pas que la baisse sera suffisante pour accélérer le rééquilibrage du marché du pétrole en 2017."
Pour l'heure, les investisseurs devraient se retourner vers les Etats-Unis où vont être publiés mercredi les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) sur l'offre américaine de pétrole. Ils seront précédés par des estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) mardi après la clôture.
Selon un consensus établi par l'agence Bloomberg, les stocks de brut arrêtés au 11 novembre pourraient augmenter de 1 million de barils, ceux d'essence reculer de 1,1 million de barils et ceux de produits distillés de 1,75 million de barils.
(c) AFP