Le pétrole écrasé par sa surproduction et par la vigueur du dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 43,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,15 dollar par rapport à la clôture de vendredi et à son plus bas depuis trois mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 1,14 dollar à 42,27 dollars, également à son plus bas depuis trois mois.
Lundi, l'euro a chuté à 1,0709 dollar vers 15H20 GMT, à son plus bas depuis début décembre 2015, preuve de la vigueur du billet vert depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, avec la perspective grandissante d'une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine.
Cette valorisation du dollar, qui sert de monnaie de référence au pétrole, pénalise les investisseurs qui utilisent d'autres devises pour acheter des barils.
Quant à la surproduction, plusieurs facteurs poussaient les investisseurs à être plus sceptiques que jamais sur les perspectives d'un rééquilibrage du marché à court terme.
"L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé vendredi que ses membres avaient atteint une production record de 33,64 millions de barils par jour en octobre, soit une augmentation de 240.000 barils par jour par rapport à septembre, alors que l'Iran a lancé trois nouveaux champs pétroliers dimanche", a souligné Dorian Lucas.
Cette hausse de la production du cartel inquiétait tout particulièrement les observateurs car l'OPEP avait annoncé fin septembre plancher sur un accord de limitation de sa production.
(c) AFP