Le pétrole baisse à New York, plombé par l'Iran
Vers 14H10 GMT, le prix du "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, perdait 51 cents à 42,90 cents sur le contrat pour livraison en décembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les cours sont vraiment plombés par l'annonce lors de week-end que l'Iran allait accroître sa production de quelque 200.000 barils par jour (bj) avec l'ouverture de nouveaux gisements", a rapporté John Kilduff, d'Again Capital.
L'actualité sur l'Iran "va rendre d'autant plus difficile un accord au sein des membres de l'OPEP et avec d'autres acteurs", a prévenu M. Kilduff.
Certes, l'Iran, qui fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions, est théoriquement exempté de participer à ce pacte, de même que la Libye et le Nigeria, mais en faisant preuve de mauvaise volonté, Téhéran risque de froisser son grand rival régional, l'Arabie saoudite, qui domine l'OPEP et tente pour l'heure de défendre ce projet d'accord.
Qui plus est, les annonces de l'Iran n'ont fait que s'ajouter à un rapport mensuel de l'OPEP, "qui estime que la surproduction mondiale atteindra 950.000 barils par jour l'année prochaine, en se basant sur une comparaison de la production actuelle de ses membres avec des projections pour 2017", ont rapporté dans une note les experts de Commerzbank.
"Et cela ne prend même pas en compte la hausse de la production iranienne", ont-ils souligné, remarquant que l'Irak était aussi en train d'accélérer nettement sa production.
(c) AFP