Pétrole: face à une demande robuste, il faut investir plus pour maintenir l'offre
Compte tenu des prévisions d'offre et de demande, des investissements significatifs sont nécessaires dans l'ensemble de l'industrie, a estimé l'Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son étude annuelle prospective sur le secteur du pétrole, avançant le montant de quelque 10.000 milliards de dollars d'ici à 2040.
Il est vital que l'industrie veille à ce qu'un manque d'investissements aujourd'hui ne conduise pas à une rupture d'approvisionnement dans le futur, a-t-elle mis en garde.
Cette tendance devrait s'inverser à la faveur du rebond des prix de l'or noir, même si ce dernier sera moins important qu'anticipé jusqu'ici. L'étude de l'OPEP fait ainsi l'hypothèse d'un baril de brut à 60 dollars en 2021 et 92 dollars en 2040 (en prix constants de 2015), ce qui équivaut, à prix courants, à respectivement 65 et 155 dollars.
L'offre totale d'hydrocarbures devrait s'établir à 99,4 millions de barils par jour (mbj) en 2021 (contre 95,1 mbj en 2015) puis croître jusqu'à 109,6 mbj en 2040, des niveaux à peine supérieurs aux prévisions de la demande à ces échéances.
La consommation d'or noir sera tirée principalement par les secteurs des transports routiers, aéronautique et pétrochimique. A moyen terme, elle bénéficiera aussi des prix plus faibles qu'anticipé.
Selon l'OPEP, la consommation devrait ainsi s'établir à 99,2 mbj en 2021, contre 93 mbj en 2015, une prévision relevée de 1 mbj par rapport à celle publiée l'an dernier.
(c) AFP