Le pétrole finit en hausse, aidé par la présidentielle américaine
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 82 cents à 44,89 dollars sur le contrat pour livraison en décembre au New York Mercantile Exchange, mettant ainsi un terme à une série de six séances consécutives de baisse.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, qui observe une évolution semblable, a avancé de 57 cents à 46,15 dollars pour le contrat en livraison en janvier sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
C'est une hausse générale due à la situation concernant les emails de Mme Clinton, a continué Bob Yawger de Mizuho Securities USA, estimant qu'elle avait plus de chances de sortir vainqueur de l'élection présidentielle que l'inverse, ce qui pousse les marchés à la hausse.
Le pétrole, considéré comme un actif risqué, a profité d'un regain de confiance des investisseurs qui misent à nouveau sur une victoire d'Hillary Clinton après l'annonce du FBI qu'il n'y avait pas matière à la poursuivre dans l'affaire des emails.
La perspective d'une présidence de Donald Trump avait poussé la semaine dernière les marchés à éviter les actifs les plus risqués, alors qu'une élection de la candidate démocrate serait un signal de stabilité et de continuité.
Ce rebond a toutefois été modéré et les marchés du pétrole se sont consolidés avec des volumes faibles à modérés, ce qui laisse penser que de nombreux opérateurs se réservent en attendant des détails supplémentaires, a estimé Tim Evans de Citi dans une note.
Au delà de l'élection présidentielle, la prudence est encouragée par les nombreuses incertitudes pesant sur les fondamentaux du marché de l'or noir.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) doit finaliser le 30 novembre son accord de réduction de la production.
Il sera très difficile de mettre tout le monde d'accord, a jugé Oliver Sloup.
Les doutes sur le sujet expliquent en partie la chute de plus de 9,5% du cours du WTI la semaine précédente.
Lundi, de nombreuses voix du cartel se sont faites entendre pour tenter de rassurer les marchés sur les chances d'aboutir à un accord.
Si la Russie ne veut pas réduire sa production, alors je ne m'attends pas à ce que l'Arabie saoudite, l'Iran ou le Nigeria limitent leur production car ils abandonneraient des parts de marché, a prévenu Oliver Sloup.
Le ministre irakien du Pétrole, Jabbar al-Luiebi, dont le pays avait semblé réticent à accepter des quotas limitant sa production, a fait part de la disposition de son pays à coopérer pour une stabilisation du marché.
Aucune des déclarations récentes n'est très convaincante, ont toutefois jugé les experts de PVM.
L'OPEP est toujours à des kilomètres de parvenir à un quelconque accord d'une réduction coordonnée de la production, ont ajouté les experts de Commerzbank dans une note.
Ce dernier revoit ses prévisions de production pour les Etats-Unis en 2017 à la hausse depuis cet été, et nous pensons que ce sera à nouveau le cas, notamment à cause de la hausse du nombre de puits, a prévenu Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.
Toujours sur le plan américain, les investisseurs regarderont de près mercredi les stocks hebdomadaires de pétrole brut qui ont fortement rebondi la semaine précédente.
La force du dollar a pu quelque peu limiter lundi le mouvement à la hausse des cours de l'or noir. Le brut étant libellé dans cette monnaie, son prix se renchérit alors mécaniquement pour les opérateurs utilisant d'autres devises.
(c) AFP