Menu
A+ A A-

Le pétrole chute face à de multiples signes de surabondance dans le monde

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont baissé mercredi au plus bas depuis plus d'un mois, poursuivant une très mauvaise semaine face à de multiples signes d'une offre jugée trop élevée, aux Etats-Unis comme dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 1,33 dollar, à 45,34 dollars, pour le contrat en livraison en décembre sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la troisième séance de suite au plus bas depuis la fin septembre.

A Londres, son équivalent européen, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 1,28 dollar, à 46,86 dollars, pour le contrat en livraison en janvier sur l'International Exchange (ICE), là aussi au plus bas depuis plus d'un mois.

Si le marché a si lourdement baissé mercredi, "c'est à cause de la plus importante hausse hebdomadaire des stocks américains de brut depuis 1982", a mis en avant Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Alors que les réserves américaines de brut n'avaient presque enregistré que des semaines de baisse depuis deux mois, surprenant régulièrement les analystes, le département de l'Energie (DoE) a brusquement ramené les investisseurs à la réalité en faisant état d'un bond de quasiment 15 millions de barils.

"On est revenu sur l'ensemble des baisses enregistrées depuis le début septembre", a souligné M. Lipow. "Face à un tel bond, le marché est aussi étonné qu'il l'avait été devant toutes ces baisses".

Les investisseurs avaient pourtant été mis en garde par de nombreux analystes quant au fait que les précédents déclins des réserves s'expliquaient par une déprime provisoire des importations, et non par un recul de la production américaine, qui a d'ailleurs augmenté la semaine dernière.

La hausse massive des stocks de brut s'explique aussi par l'activité réduite des raffineries en période de maintenance, les réserves d'essence et de produits distillés (fioul...) ayant d'ailleurs reculé.


- La présidentielle surveillée

"En tout cas, le marché est sous pression au moment où il fait aussi face à une hausse de la production de l'OPEP", enchaîné M. Lipow. "La surabondance générale de pétrole n'est en rien en train de s'améliorer".

Alors que le cartel avait donné fin septembre un soutien au marché en annonçant un projet d'accord entre ses membres pour baisser leur production, le début de la semaine a été marqué par un vaste mouvement de défiance sur ce pacte, qui doit encore être mis en oeuvre lors du sommet de novembre.

"La hausse de la production de l'OPEP accentue la pression sur le cartel pour finaliser cet accord", a écrit Tim Evans de Citi. "Selon une étude de l'agence Bloomberg, la production de l'OPEP a augmenté de 170.000 barils par jour (bj), à un niveau sans précédent de 34,02 millions de bj en octobre".

Il soulignait que la production avait notamment augmenté dans des pays d'ores et déjà exemptés de participer à l'accord comme la Libye et le Nigeria, victimes de troubles géopolitiques, ainsi que l'Iran, en train de faire son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanction.

Désormais, à très court terme, les investisseurs peuvent espérer "que le marché soit en mesure de rebondir un peu sur des prises de bénéfices (...) comme c'est la norme après deux ou trois jours de fort déclin", a avancé James Williams, de WTRG Economics.

Parallèlement, la campagne électorale américaine pourrait également avoir un impact sur le marché de l'or noir, au moment où un sondage donnait vainqueur le républicain Donald Trump contre la démocrate Hillary Clinton, ouvertement préférée par de nombreux investisseurs.

En cas de victoire du candidat républicain le 8 novembre, "la politique énergétique américaine pourrait se retourner vers le pétrole et le charbon, ce qui reflèterait le scepticisme de Donald Trump sur le changement climatique", a commenté Julian Jessop, analyste chez Capital Economics.

"Cela pourrait augmenter la demande de pétrole, mais également soutenir l'industrie et faire grimper l'offre", a-t-il conclu.

(c) AFP

Commenter Le pétrole chute face à de multiples signes de surabondance dans le monde



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    vendredi 19 avril 2024 à 21:05

    Le pétrole en légère hausse, prudence avant un week-end ince…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en hausse modérée, vendredi, les opérateurs prenant des précautions en prévision d'un week-end...

    vendredi 19 avril 2024 à 11:05

    Le pétrole se stabilise, espoirs de désescalade malgré les e…

    Londres: Les cours du pétrole montaient à peine vendredi en fin de matinée, après avoir pourtant bondi temporairment de plus de 4%...

    jeudi 18 avril 2024 à 22:00

    Quatrième séance de baisse d'affilée pour le pétrole Brent

    Cours de clôture: Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a enchaîné jeudi une quatrième séance de baisse...

    jeudi 18 avril 2024 à 11:55

    Le pétrole en baisse, l'économie l'emporte sur la géopolitiq…

    Londres: Les prix du pétrole restaient dans le rouge jeudi, les investisseurs se concentrant sur les perspectives économiques américaines mitigées alors que...

    mercredi 17 avril 2024 à 21:05

    Le pétrole chute, plombé par la retenue israélienne et les s…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse mercredi, entraînés par des signes de retenue d'Israël dans sa...

    mercredi 17 avril 2024 à 18:45

    USA: Nouvelle hausse des stocks de pétrole brut après ajuste…

    NYC / Stocks aux USA: Les stocks de pétrole ont de nouveau enregistré une hausse hebdomadaire plus importante que prévu aux Etats-Unis...

    mercredi 17 avril 2024 à 11:25

    Le pétrole baisse, entre risque géopolitique et économie amé…

    Londres: Les cours du pétrole baissaient encore mercredi, la réponse d'Israël à l'attaque iranienne se faisant toujours attendre, les investisseurs mettant en...

    mardi 16 avril 2024 à 21:30

    Le pétrole stagne en attendant une réponse d'Israël à l'atta…

    Cours de clôture: Les prix du pétrole sont restés quasiment stables mardi, les traders restant dans l'expectative d'une réaction d'Israël à une...

    mardi 16 avril 2024 à 11:30

    Le pétrole patiente, le marché attend la réponse d'Israël à …

    Londres: Les prix du pétrole fléchissaient légèrement mardi, les investisseurs attendant la réaction d'Israël après une attaque de l'Iran sur son sol...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Jeudi 28 mars 2024 La banque internationale Standard Chartered estime que le resserrement des marchés pétroliers continuera à alimenter la hausse des prix du pétrole et prévoit que le Brent atteindra une moyenne de 94 dollars le baril au cours du deuxième trimestre 2024.

    📈 Prévisions des prix du pétrole Brent et WTI en 2023/2024 selon les experts du secteur

    Le vendredi 22 septembre 2023

    Paris: Morgan Stanley a revu à la hausse ses prévisions trimestrielles pour les prix du pétrole Brent en 2023 et 2024, attribuant cette révision à un déséquilibre de l'offre provoqué par la prolongation des réductions de production de l'Arabie saoudite et de la Russie.

    Lire la suite

    📈 Actions du pétrole en hausse, malgré le repli du baril 📉

    Le lundi 12 février 2024

    Paris: Le prix du baril baisse depuis 2022. Par contre, les actions des producteurs de pétrole grimpent. Henry Bonner vous présente dans son dossier spécial les raisons de sa confiance dans les actions du pétrole, sa "transaction de la décennie".

    Lire la suite

    📊 Pourquoi le baril devrait rester cher pour des années

    Le jeudi 24 novembre 2022

    La semaine dernière, le prix du gaz pour livraison immédiate est descendu dans le négatif pendant quelques minutes… Le gaz arrive en quantité inédite par mer. En raison du manque de capacité des infrastructures, et les soucis dans l'industrie, le gaz ne trouve pas du tout d’acheteur en ce moment. Mais le pétrole offre un marché différent. Il a besoin de moins d’infrastructures que le gaz (plus dur à transporter et à décharger). Pour cette raison, le pétrole n’a pas connu les fluctuations du même niveau que celles du gaz cette...

    Lire la suite