Le pétrole finit en légère hausse, entre attentisme et optimisme
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 22 cents à 50,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange pour le contrat pour décembre, dont c'était le premier jour comme cours de référence.
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a pris 40 cents à 51,78 dollars pour le contrat pour décembre, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"On dirait que l'on manque de direction", a reconnu Gene McGillian, de Tradition Energy.
Les cours du pétrole, qui avaient déjà beaucoup hésité lors des précédentes séances, sont successivement passés vendredi dans le rouge et le vert, restant proches de niveaux sans précédent depuis l'été 2015.
"On reste au-dessus de 50 dollars", a souligné Bart Melek, de TD Securities.
Beaucoup d'observateurs voient un signe d'optimisme général dans le fait que les cours se maintiennent au-dessus de ce seuil symbolique.
Pour l'heure, néanmoins, "l'embellie des cours semble provisoirement stoppée par les incertitudes quant à savoir si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va ou non rééquilibrer l'offre et la demande sur le marché", a expliqué M. McGillian.
"Beaucoup d'investisseurs pensent qu'il va y avoir un accord sur l'offre et que le marché va rebondir", a assuré M. Melek.
- Puits américains
Avant une rencontre ce week-end entre les ministres russe et saoudien de l'Energie, Moscou a néanmoins semblé temporiser, alors que le marché avait déjà souffert la veille de propos jugés peu engageants du géant public pétrolier Rosneft.
Vu que ce niveau reste très élevé, certains analystes y voyaient un symptôme d'un jeu de dupes dans lequel sont engagés les grands producteurs, à la fois sous pression pour réduire leur offre, mais désireux de maintenir leur part de marché.
Les déclarations de M. Novak "méritent le prix des propos les plus hypocrites du jour", a ironisé dans une note Matt Smith, de ClipperData.
Quant aux Etats-Unis, troisième grand producteur mondial avec la Russie et l'OPEP, l'indépendance de leur marché énergétique les écarte de ce type de négociations, mais n'empêche pas leur production de rester très surveillée.
A ce titre, les investisseurs ont digéré vendredi une nouvelle hausse hebdomadaire du nombre de puits actifs aux Etats-Unis, dont le décompte ne cesse de rebondir depuis l'été et laisse craindre une reprise de la production.
Le marché n'a cependant guère semblé en souffrir durablement, de même qu'il a réussi à se maintenir dans le vert malgré le renforcement persistant du dollar, a priori nuisible aux cours de l'or noir car ils sont libellés en monnaie américaine.
C'est "l'ensemble des matières premières (qui) témoigne d'une certaine résistance à la force du dollar", liée à la perspective de plus en plus consensuelle d'une hausse des taux américains en décembre, a écrit Tim Evans, de Citi.
(c) AFP