Opep: les Emirats arabes unis anticipent des "tensions" sur le marché
"Il faut que nous examinions ce que sera la situation après le deuxième trimestre de cette année, le marché sera un peu tendu", a déclaré Mohamed ben Dhaen al-Hamili aux journalistes à son arrivée à Vienne, où il assistera mercredi à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Plusieurs délégués de pays du Golfe cités dans plusieurs médias depuis ce week-end ont laissé la porte ouverte à un possible relèvement des quotas de production du cartel, laissés inchangés depuis janvier 2009.
La production réelle des Etats membres est cependant largement supérieure, de 1,3 million de barils par jour (mbj), aux quotas impartis par l'Opep.
"Nous respectons notre part de quotas", s'est défendu M. al-Hamili, avant de préciser qu'il fallait que "les membres de l'Opep se réunissent" avant de prendre une décision.
Un relèvement des quotas répondrait à la pression des pays consommateurs, dont la croissance économique est fragilisée par la flambée des prix du baril, au-dessus de 100 dollars depuis plusieurs mois en raison notamment de la crise libyenne.
Le responsable par intérim du ministère du Pétrole iranien, Mohammad Ali-Abadi, dont le pays préside cette année l'Opep s'est de son côté montré prudent.
"Bien entendu, il faudra écouter les points de vue de tous les membres de l'Opep. Et à la fin de la réunion, j'informerai la presse de ce qui aura été décidé", a-t-il indiqué mardi aux journalistes.
Lundi, Mohammed Ali Khatibi, gouverneur iranien de l'Opep, avait indiqué à la télévision d'Etat de Téhéran qu'il n'y avait "aucun besoin d'augmenter la production des pays de l'Opep" et que "le marché est équilibré".
Ali al-Nouaïmi, puissant ministre du Pétrole de l'Arabie saoudite, gendarme de l'Opep, s'est de son côté distingué par sa discrétion, rencontrant à plusieurs reprises les journalistes lundi à Vienne sans faire aucun commentaire sur la réunion à venir ou l'état du marché.