Sénégal: visé par l'opposition, le frère du président Sall démissionne d'une société pétrolière
La manifestation, pour défendre les libertés et réclamer une plus grande transparence dans la gestion des gisements sous-marins de gaz et de pétrole découverts ces dernières années, a rassemblé dans l'après-midi de quelque 500 personnes, selon des sources policières, à un millier, selon des témoins et des journalistes.
Non à la gestion patrimoniale et familiale des ressources naturelles, Le pétrole et le gaz au peuple, pouvait-on lire sur des banderoles. Des heurts sporadiques, à coups de jets de pierres et de gaz lacrymogènes, se sont produits entre manifestants et forces de l'ordre déployées en masse.
Pour mettre à l'aise le président de la république, j'ai démissionné de mon poste d'administrateur de Timis Corporation Sénégal, écrit-il.
Joint vendredi par l'AFP, M. Sall, également maire de Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, et président de l'Association des maires du Sénégal (AMS), a confirmé l'information. Je ne vais plus m'occuper de activités du groupe au Sénégal, a-t-il précisé.
Le groupe Timis est notamment associé à la compagnie américaine Kosmos Energy, basée à Dallas (Etats-Unis), pour l'exploitation des réserves de gaz d'un gisement à cheval sur la Mauritanie et le Sénégal.
MM. Sall et Timis ont porté plainte lundi contre onze personnes dont des opposants, notamment l'ex-Premier ministre Abdoul Mbaye, et des journalistes pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles et association de malfaiteurs.
Ce n'est pas Aliou Sall qu'ils visent. C'est Macky Sall et son pouvoir, a estimé El Hadji Diouf, avocat de MM. Sall et Timis. Aliou Sall ne possède aucune part dans les sociétés de M. Timis, mais on le présente comme un dealer, un magouilleur, un corrompu.
Le président Sall a pris jeudi un décret portant création du Comité d'orientation stratégique du pétrole et du gaz, dans la dynamique de gestion saine et durable des ressources naturelles.
(c) AFP