Le pétrole finit en baisse, plombé par la confusion russe
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a baissé de 56 cents à 50,79 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, a perdu 73 cents à 52,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
La forte progression des cours, à la suite des déclarations de Vladimir Poutine lundi, évoquant une réduction de la production de son pays, a été interrompue par des doutes sur la participation effective des entreprises pétrolières russes à cet effort.
"Le dirigeant de la plus importante compagnie pétrolière russe, Rosneft, a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de participer à une réduction de la production", a rapporté John Kilduff de Again Capital.
Le porte-parole de Rosneft, Mikhaïl Leontiev, a ensuite tenté, en vain, de rassurer les marchés sur la participation du groupe public.
M. Leontiev a déclaré mardi aux agences russes qu'en cas d'accord impliquant la Russie, le groupe "respectera en totalité la politique du gouvernement, et respectera tout ce qui sera exigée d'elle dans le cadre de cet accord".
Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a abondé dans ce sens mais sans parvenir, lui non plus, à dissiper les doutes des investisseurs.
"Dans le passé, la Russie n'a pas toujours été bonne pour tenir ses engagements", ont rappelé les analystes de WTRG dans une note.
Cet accord, qui doit encore être finalisé fin novembre, avait orienté les cours à la hausse, mais les investisseurs s'interrogent toujours sur la réaction des pays non-membres du cartel et notamment de la Russie.
La Russie a en effet ouvert à fond les robinets en septembre et a permis d'augmenter de près de 500.000 barils par jour (bj) la production des pays n'appartenant pas à l'OPEP par rapport à août, selon les chiffres de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE).
Quant au cartel de 14 pays, il a pompé au niveau record de 33,64 millions de bj, soit 160.000 bj de plus par rapport à août, mais surtout un bond de 910.000 bj sur un an, toujours d'après l'agence basée à Paris.
Autre facteur à la baisse, "il y a un peu de prises de bénéfices après le bond que l'on a connu" la veille, a ajouté Andy Lipow.
Enfin, le renforcement du dollar pèse sur les cours, car il renchérit mécaniquement le coût du brut, libellé dans cette monnaie, pour les pays utilisant d'autres devises.
Puisque lundi était un jour férié aux Etats-Unis, la publication des chiffres hebdomadaires des stocks de pétrole américain du Département de l'Energie (DoE) est repoussée a jeudi, contre mercredi habituellement.
(c) AFP