Le pétrole finit en baisse, pris d'un accès de prudence
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a baissé de 63 cents à 49,81 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, a reculé de 58 cents à 51,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le marché pétrolier fait ainsi une pause après avoir pris quelque cinq dollars depuis une dizaine de jours et dépassé jeudi les cinquante dollars à New York pour la première fois depuis juin.
"La tendance reste à la hausse (...) face à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et aux chiffres sur les stocks américains, qui laissent espérer un resserrement de l'offre" en déclin depuis plusieurs semaines, a assuré Kyle Cooper, de IAF Advisors.
Sur le premier plan, les investisseurs essaient d'évaluer les conséquences réelles de l'annonce la semaine dernière d'un accord préliminaire de réduction de l'offre au sein du cartel, dont plusieurs membres rencontreront à Istanbul dans les prochains jours la Russie, grand producteur extérieur à l'OPEP.
"On a toujours franchement peu de certitudes sur l'ampleur de cette réduction... A supposer qu'elle ait lieu" a prévenu M. Melek.
De fait, la mise en oeuvre de l'accord préliminaire, qui marque la première fois depuis deux ans l'intention de l'OPEP de réduire son offre, ne doit se faire que lors du sommet de novembre à Vienne et la participation de la Russie reste une inconnue.
"Et il y a d'autres acteurs, au sein de l'OPEP, qui ne semblent guère enclins à réduire leur production, tandis que l'Arabie saoudite (membre dominant du cartel) semble vouloir préserver sa part de marché", a énuméré M. Melek.
- Les puits repartent
Reste que cet essor pourrait facilement s'interrompre "si l'OPEP intervient pour dire qu'il n'y a pas d'accord", a conclu M. Cooper. Il a noté qu'aux Etats-Unis, "le resserrement de l'offre ne devrait pas durer après déjà plusieurs semaines de baisse des stocks de brut".
Les réserves américains de pétrole brut ont enregistré cinq semaines consécutives de recul, surprenant régulièrement les marchés, mais les observateurs se demandent à quel point cette tendance, surtout liée à un recul des importations, permet d'envisager une résorption durable de l'offre.
Pour l'heure, les investisseurs ont pris connaissance d'une petite hausse hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon le décompte du groupe Baker Hughes. Ce décompte étant parfois interprété comme un indicateur avancé de la production.
(c) AFP