Le pétrole finit en hausse, de nouveau tourné vers l'Opep
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a monté de 61 cents à 50,44 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n'avait plus fini une séance depuis le 9 juin.
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, a avancé de 65 cents à 52,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les membres du cartel sont particulièrement surveillés par les investisseurs depuis que l'OPEP a annoncé la semaine dernière, à l'occasion d'une réunion informelle à Alger, son intention de réduire sa production à l'issue de son prochain sommet, en novembre à Vienne.
Or, dans un entretien retransmis jeudi, Noureddine Boutarfa, ministre algérien de l'Energie, "a estimé que l'OPEP avait de la marge pour abaisser encore plus sa production" que ce qui a été annoncé, a rapporté M. Larry.
Ces propos ont relancé les spéculations sur des mesures ambitieuses du cartel face à la surabondance, alors que le marché, certes en franche hausse depuis plusieurs séances, reste empreint de doutes sur la concrétisation de ce projet d'accord.
M. Boutarfa a donné un autre espoir aux investisseurs en annonçant "une nouvelle réunion informelle la semaine prochaine entre producteurs, cette fois à Istanbul, en présence de certains membres de l'OPEP et de la Russie", comme l'écrit Matt Smith, de ClipperData.
La Russie fait partie du trio des grands producteurs mondiaux, avec l'OPEP et les Etats-Unis, et elle avait réagi plutôt fraîchement à l'annonce de l'accord interne au cartel la semaine dernière.
- Bons chiffres aux USA
Même si les propos d'Alger, auxquels s'ajoutent des déclarations du Venezuela se faisant l'écho d'une meilleure volonté du côté russe, sont de nature à redonner de l'espoir aux investisseurs sur le sujet, certains observateurs restent néanmoins sceptiques.
"Cela fait longtemps que l'on sait que le Venezuela et l'Algérie (...) font partie des membres de l'OPEP qui souhaitent et ont besoin d'une hausse des cours", a prévenu dans une note Tim Evans de Citi.
Selon des rumeurs de presse, Mohammed ben Salmane, considéré comme l'un des dirigeants les plus influents du royaume, ne compte pas laisser à d'autres producteurs une partie du marché contrôlé par l'Arabie saoudite, membre dominant de l'OPEP.
Du côté des Etats-Unis, la situation restait favorable aux cours car le marché "continue à réagir au rapport publié hier (mercredi) par le département de l'Energie (DoE), qui était plutôt encourageant", a résumé James Williams, de WTRG Economics.
Le DoE a fait état d'une baisse hebdomadaire de trois millions de barils des réserves américaines de brut, inattendue après déjà un mois de recul continu.
"Il y a encore 100 millions de barils de brut en trop...", a avancé M. Williams. "Mais on commence à se débarrasser des stocks dont on n'a pas besoin."
A court terme, les réserves de brut américaines ne semblent pas destinées à rebondir, au moment où l'ouragan Matthew s'approche de la côte sud-est des Etats-Unis et doit s'abattre sur la Floride dans la nuit de jeudi à vendredi.
(c) AFP