Le pétrole à la baisse en Asie
Mercredi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a pris la décision surprise de ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour, contre 33,47 mbj en août, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
Cette première baisse de production décidée en huit ans a initialement fait monter les cours. Mais la hausse a été modérée et le baril n'a pas franchi la barre psychologique des 50 dollars, notamment parce que les détails pratiques de l'accord restent à déterminer.
Un comité va notamment être mis en place pour déterminer les niveaux de production applicables à chacun des pays.
L'enthousiasme est également tempéré par les exemptions dont pourraient bénéficier l'Iran et surtout le Nigeria et la Libye
Vers 04H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, reculait de 27 cents à 47,56 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne du brut, également pour livraison en novembre, cédait 31 cents à 48,93 dollars."Il y a beaucoup de questions quant à la mise en oeuvre de l'accord de l'OPEP et beaucoup pensent que les gros titres sont plus optimistes que la réalité", a déclaré dans une note Chris Weston, analyste chez IG Markets.
"Les réductions ne se matérialiseront pas avant 2017 et la possibilité que diverses nations dépassent leurs limites est réelle."
D'autres spécialistes doutent de la réalité de la coopération entre Ryad et Téhéran, pourtant capitale pour l'accord.
En outre, observe M. Weston, l'OPEP ne représente que 40% de la production mondiale.
Les cours ont chuté depuis juin 2014, quand le baril se négociait 100 dollars, et ce en raison d'une offre largement excédentaire.
(c) AFP