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Le pétrole doit rassembler les Libyens

prix du petrole TripoliTripoli: Le pétrole peut et doit être le ferment de la réconciliation et de l'unité des Libyens, a déclaré jeudi à l'AFP le directeur de la compagnie nationale de pétrole (NOC), au lendemain d'une reprise des exportations.
Le pétrole peut et doit être un moteur de l'unité nationale, affirme Mustafa Sanalla, dont la compagnie génère les principales recettes de ce pays qui possède les réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique.

Profondément affectée par les crises successives depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la compagnie nationale a la lourde charge de relancer la production, qui a été divisée par cinq depuis 2010, et les exportations.

La première mission de la NOC est d'accroître la production et les revenus pour le bénéfice de tous les Libyens, souligne M. Sanalla. Surmonter nos différends politiques a déjà pris du temps et pourrait en prendre encore davantage. Mais nous ne devons pas négliger ce dont ont besoin nos compatriotes: la nourriture, la santé, l'essence, l'électricité....

Sans la reprise des exportations, nous pourrions ne plus avoir de ressources l'an prochain, avertit M. Sanalla. Car ce n'est pas un secret que le pays va droit vers l'effondrement financier avec un énorme déficit budgétaire.

Un signal positif a été donné mercredi avec le départ d'un tanker du terminal pétrolier de Ras Lanouf (nord-est) pour l'Italie avec 776.000 barils de pétrole à son bord, le premier de ce port depuis novembre 2014.

A cette date, des combats avaient éclaté pour le contrôle des terminaux du Croissant pétrolier et aucune goutte de pétrole n'avait depuis pu sortir de Ras Lanouf.

Ces terminaux sont passés depuis dix jours sous le contrôle des forces du maréchal controversé Khalifa Haftar allié des autorités rivales au gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.

Néanmoins, la NOC, basée à Tripoli comme le GNA, en a gardé la gestion.

Selon M. Sanalla, la question délicate des recettes des exportations pétrolières ne devrait pas poser problème. Car selon un mécanisme mis en place bien avant la révolte de 2011 et des restrictions imposées par l'ONU, toutes les recettes doivent être directement versées à la Banque centrale, explique-t-il.

Depuis début 2013, les pertes en termes de recettes pétrolières sont estimées à plus de 100 milliards de dollars, a indiqué M. Sanalla.

La NOC a indiqué cette semaine avoir augmenté la production à 390.000 barils par jour (b/j), avec l'ambition de la porter rapidement à 600.000 b/j. Les réserves de la Libye sont estimées à 48,3 milliards de barils de pétrole et 1,5 milliard de m3 de gaz.

(c) AFP

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