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Le pétrole en fort repli alors que l'AIE prévoit un ralentissement de la demande jusqu'en 2017

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole continuaient à reculer fortement mardi en fin d'échanges européens, alors qu'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a ravivé les craintes autour d'une surabondance de l'offre, à la veille de la publication hebdomadaire des stocks américains.
Vers 16H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 99 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois d'octobre reculait de 1,20 dollar à 45,09 dollars.

Le rapport de l'AIE publié mardi a éloigné la perspective d'un rééquilibrage des marchés de l'or noir, alors que la production mondiale est en hausse et que l'Agence table sur une baisse de la demande, ce qui pesait sur les cours du pétrole.

Selon l'Agence, la production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a augmenté en août pour atteindre 33,47 millions de barils par jour, soit une hausse de 930.000 barils par jour sur un an.

La consommation ne suit pas le même mouvement, puisque l'AIE estime désormais qu'elle devrait augmenter de seulement 1,3 million de barils par jour cette année, alors qu'elle tablait jusqu'à présent sur une hausse quotidienne de 1,4 million de barils.

Lundi, c'était l'OPEP qui avait souligné le déséquilibre du marché, notant dans son rapport mensuel que la production mondiale serait en hausse en 2016 et en 2017, notamment avec un recul moins marqué qu'escompté de la production des pays non membres de l'Organisation.

Il y a eu de nombreuses interruptions de production cette année (...) mais elles ont été compensées par une production en hausse de l'OPEP. Les pays membres (du cartel), dont l'Iran, ont pompé à plein régime et une demande tiède de l'Inde et de la Chine n'a pas permis d'y répondre, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Les nouveaux chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie sur les stocks de pétrole, dont la publication est attendue mercredi, pourraient confirmer ce renforcement du surplus d'offre.

Les données de la semaine dernière, avec une baisse inattendue des réserves de 15 millions de barils, avaient été bien accueillies par les marchés, mais la hausse des cours pourrait n'avoir été que de courte durée.

Nous nous attendons à ce que les réserves américaines ressortent à nouveau en hausse mercredi, car les données de la semaine dernière étaient affectées par la tempête Hermine (qui a entravé les importations, NDLR), et ne reflétaient pas un changement dans la dynamique de l'offre et de la demande, commentait Deshpande Abhishek, analyste chez Natixis, contacté par l'AFP.

La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) donnera ses propres estimations des stocks américains dès ce mardi après la clôture des échanges en Europe.

(c) AFP

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