Le pétrole recule, l'AIE ravive les inquiétudes sur la surproduction
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 97 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le mois d'octobre reculait de 1,10 dollar à 45,19 dollars.
Selon l'AIE, la consommation mondiale d'or noir devrait croître de 1,3 million de barils par jour cette année, là où l'Agence tablait jusqu'à présent sur une hausse quotidienne de 1,4 million de barils.
En revanche, la production devrait continuer d'augmenter au niveau mondial. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont pompé à un niveau quasi record de 33,47 millions de barils par jour en août, soit une hausse de 930.000 barils par jour sur un an.
"L'avertissement de l'AIE rend à nouveau les investisseurs prudents", estimait Naeem Aslam, responsable de la recherche chez Think Markets, contacté par l'AFP.
"Si le surplus d'offre doit persister jusqu'à 2017, cela rend l'achat difficile", ajoutait-il.
Ce rapport de l'AIE venait s'ajouter à celui publié lundi par l'OPEP, qui tablait également sur une hausse de la production mondiale cette année et la suivante.
L'OPEP estimait en effet que la production des pays qui ne sont pas membres de l'Organisation devrait décliner moins fortement qu'anticipé en 2016 et 2017.
"L'OPEP est piégée, puisque la production des pays non-membres a réussi à s'adapter mieux que prévu à la baisse des prix du pétrole", expliquait dans une note Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
La semaine dernière, une chute spectaculaire des réserves américaines de brut de près de 15 millions de barils avait fait un temps bondir les cours.
(c) AFP